Le groupe Teker s’adapte à la crise
Confronté à l’effondrement des ventes vers l’Egypte et la Turquie, le groupe Teker ajuste ses effectifs en espérant sauver la mise.
Les temps sont durs pour le groupe Teker (Pacha Tours, Rev’Vacances, Eden). Ses deux destinations phares, l’Egypte et la Turquie, sont en chute libre depuis plusieurs mois. Risques terroristes, psychose des charters, grippe aviaire… autant d’explications pour un constat sans appel : les ventes pour les deux pays ont diminué de moitié.
De quoi justifier que le PDG, Mumtaz Teker, adapte son activité et ses effectifs à la nouvelle donne. Les engagements aériens, vers Antalya notamment, ont été réduits. Et nous avons procédé au licenciement de 18 collaborateurs depuis le début de l’année, en deux vagues de 9, précise-t-il. En 2004, le groupe Teker comptait 85 salariés, ils n’étaient plus que 60 en janvier, 42 actuellement. J’espère stabiliser les effectifs à 35, au mieux 40, ajoute Mumtaz Teker.
L’entreprise a par ailleurs eu maille à partir avec le BSP en mars et avril, pour défaut de règlement. C’était un simple problème bancaire lié à une non-concomitance de virements, minimise le PDG. La situation n’a été levée par Iata que le 12 mai, permettant à nouveau aux TO d’émettre des billets.
Pas question de casser les prix
Fragilisé, le groupe Teker espère néanmoins sauver la mise, tablant sur des ventes estivales de dernière minute vers la Turquie et une reprise de l’Egypte en octobre. Pas question de tomber dans la spirale des prix cassés. J’ai budgété un chiffre d’affaires global en baisse de 30 % pour l’exercice en cours, insiste Mumtaz Teker, qui veut conserver une image de spécialiste haut de gamme et à la carte. La production de Rev’Vacances sera néanmoins recentrée cet hiver sur les destinations majeures, l’Egypte, le Sénégal et l’Asie (les îles faisant les frais du régime minceur). Pour rebondir, le groupe table aussi sur le lancement dans une quinzaine de jours d’un site grand public pachatours.fr. Eden voyages.fr commercialise déjà les destinations non stratégiques du TO.
L’entreprise devrait par ailleurs quitter d’ici à la fin de l’année ses bureaux de la rue de Godot-de-Mauroy à Paris, devenus trop grands. Les équipes pourraient emménager, après travaux, au premier étage de l’agence Melia (propriété du groupe) située avenue de l’Opéra. Rien n’est fait. Notre bail de neuf ans arrive à échéance cet automne. Mais nous pourrions aussi conserver une partie des locaux actuels. Mumtaz Teker dément au passage toute rumeur de vente de tout ou partie de son entreprise, même si des contacts ont été pris récemment avec le groupe Tentur en Turquie (Onur Air, Médiades).
