Le Ceto place Bangkok sous surveillance

L’incertitude est complète en Thaïlande. Après plus de deux mois de manifestations des chemises rouges, la situation s’est à nouveau dégradée dans la capitale thaïlandaise dans la nuit du 7 au 8 mai, alors que deux attaques à la grenade et une fusillade ont fait deux morts parmi les forces de police. Des violences dénoncées par le gouvernement comme par les opposants, mais qui font craindre une radicalisation du conflit. Un accord avec le gouvernement semblait pourtant se profiler le 4 mai, laissant espérer une rapide sortie de crise. Prudent, le Ceto, qui, depuis le 23 avril, demande aux TO d’aménager les circuits en Thaïlande afin d’éviter Bangkok, s’était dit suspendu à la position du Quai d’Orsay. Mais faute de modification des conseils aux voyageurs (qui recommandent toujours d’éviter « tout déplacement non essentiel dans la capitale thaïlandaise »), le Ceto a choisi, le 6 mai, de maintenir le statu quo. « Nous nous donnons une période d’observation jusqu’au 31 mai, justifiait René-Marc Chikli, le président de l’association. Nous verrons d’ici là comment évolue la situation. » Cette crise politique pèse-t-elle sur les ventes des TO, y compris à destination des plages du sud du pays ? Pas vraiment, assure-t-on chez Best tours, dont les vols vers Phuket font le plein comme à l’accoutumée. Jacky Pilo, le DG de Voyageurs Associés, est plus nuancé : « Il y a un effet, mais il est difficile à évaluer en raison de la survenue, au même moment, de l’épisode du nuage de cendres. Ce qui est sûr, c’est que les coups de feu et les explosions de grenades ont un impact bien moins néfaste pour nous que le blocage de l’aéroport de Bangkok en 2008. »