La route du Détroit
De Tanger, la route du cap Malabata longe la côte, dévoilant des points de vue superbes sur la mer, le détroit et les côtes espagnoles. On dépasse le château de Malabata, folie architecturale néogothique, on traverse le petit port de Ksar es-Saghir, puis on s’élance vers la montagne. La route, autrefois étroite et sinueuse, est en cours d’aménagement pour desservir le nouveau port de Tanger Med, aménagé au pied du Djebel Moussa, la Colon
De Tanger, la route du cap Malabata longe la côte, dévoilant des points de vue superbes sur la mer, le détroit et les côtes espagnoles. On dépasse le château de Malabata, folie architecturale néogothique, on traverse le petit port de Ksar es-Saghir, puis on s’élance vers la montagne. La route, autrefois étroite et sinueuse, est en cours d’aménagement pour desservir le nouveau port de Tanger Med, aménagé au pied du Djebel Moussa, la Colonne d’Hercule africaine, face à celle de Gibraltar. L’Europe et l’Afrique se frôlent et les époques se télescopent : dans l’Antiquité, le détroit délimitait le monde civilisé, et s’aventurer au-delà des Colonnes d’Hercule, c’était aborder les ténèbres. Demain, Tanger Med, dont la première phase a été inaugurée en juillet, sera le plus grand port de conteneurs du monde. Actuellement, c’est dans un décor évoquant un peu Mad Max que l’on circule dans cette région en devenir, passée en l’espace de quelques mois du Moyen Age au XXIe siècle. Les nuages s’accrochent au relief escarpé, ne dévoilant qu’au dernier moment le panorama sur la baie de Ceuta et la ville de Fnideq, sur la côte Nord. Là, d’autres travaux d’Hercule sont en cours, dédiés au tourisme ceux-là : golf, résidences et hôtels, port de plaisance, parc d’attractions… partout les promoteurs affichent leurs ambitions. Seule la petite ville de M’Diq, au pied du Cabo Negro, présente l’aspect coquet d’une station achevée. Privilège royal : c’est ici que Mohammed VI vient faire du jetski durant l’été.
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