La Grèce en confinement partiel à partir de mardi
Comme de nombreux autres pays européens, la Grèce se met en veille pour combattre la deuxième vague de la pandémie.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé un confinement partiel à partir de mardi et pour un mois pour combattre la deuxième vague du Covid-19. Un couvre-feu nocturne sera également appliqué, tandis que les bars, les restaurants (sauf pour les livraisons), les lieux d’attractions et les salles de sports devront fermer leurs portes.
Un confinement qui ne sera pas « comme au printemps », selon le chef du gouvernement grec. En effet, et contrairement au mois de mars dernier, les écoles, les hôtels, les salons de coiffure et les commerces resteront ouverts dans tout le pays. Mais l’enseignement dans les universités sera fait obligatoirement à distance tandis que les entreprises du secteur privé doivent appliquer le télétravail au moins à 50%. Par ailleurs, le port du masque est obligatoire partout en Grèce, en intérieur comme en extérieur.
« Sauver les fêtes de Noël »
Dans les 27 régions du pays situées en « zone de risque accru », comme la région d’Athènes et celle de Thessalonique, les cinémas, musées, théâtres, clubs, bars et cafés seront également fermés. Les sites archéologiques en plein air seront accessibles. Les déplacements à travers le pays ne sont pas interdits, hormis pendant les heures du couvre-feu (de minuit à 5h). Un couvre-feu déjà instauré, depuis une semaine, à Athènes et Thessalonique, les deux principales villes de Grèce, qui concentre presque la moitié de la population du pays (10,9 millions d’habitants).
Ces mesures, qui entrent en application mardi à partir de 6h, sont prises pour « essayer de sauver les fêtes de Noël », selon le Premier ministre. En convalescence après une crise financière inédite (2010-2018), la Grèce table sur une chute de 8,2% de l’économie en 2020, durement éprouvée par les effets de la pandémie de la Covid-19, avant une reprise de 5,5% l’an prochain, selon le projet de budget pour 2021 déposé récemment au Parlement.
Moins affecté que ses partenaires européens, le pays compte au total plus de 39 000 cas depuis l’apparition de l’épidémie fin février, et déplore 626 morts. Plus d’une centaine de personnes sont actuellement en réanimation, leur âge moyen étant de 65 ans, selon les services sanitaires locaux.
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