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René-Marc Chikli : « L’objectif, c’est de ramener le compteur des frais fixes à zéro »

L’annonce d’un confinement écarte toute perspective de reprise de l’activité à court terme. René-Marc Chikli, le président du Seto, parle même de « survie ».

L’Echo touristique : Le confinement va paralyser l’industrie pendant le mois de novembre, a minima. C’est un coup dur de plus pour les TO…

René-Marc Chikli, président du Seto : Que peut-on dire de plus, par rapport aux autres fois ? Nous ne vendions pas grand-chose, et cette décision anéantit nos espoirs de travailler en novembre. Il y aura quelques irréductibles, qui trouveront la bonne destination, et la bonne assurance, et qui partiront. Mais ces quelques cas ne peuvent pas faire un sujet économique. Les vacances de la Toussaint ont été plombées par le parcours du combattant exigé pour avoir l’autorisation de partir en voyage : test PCR, fermeture des frontières, etc… Et cette deuxième vague va plomber les espoirs que nous avions pour les vacances de Noël.

Il faut déjà renoncer à la fin de l’année ?

René-Marc Chikli : Jusqu’ici, nous avions un peu d’espoir pour Noël, en voyant certaines destinations se rouvrir par exemple. Nous verrons bien, à la fin du confinement, comment répondra le marché, mais nous avons peu d’espoir. Notamment en long-courrier, cela va être très difficile. Clients, agences de voyages, tour-opérateurs : nous sommes tributaires de décisions étatiques, qu’on ne maîtrise absolument pas. Le voyage, par principe, c’est un rêve, et il ne faut pas qu’un rêve soit compliqué. Et pour l’instant, ça l’est beaucoup trop. Il est difficile de se projeter, pour les clients comme pour nous. Nous pourrons faire un premier point d’étape dans 15 jours, quand un premier bilan du confinement sera dressé.

Les aides financières vont-elles suffire pour les entreprises ?

René-Marc Chikli : Sans elles, nous aurions déjà connu la catastrophe. Mais, bien sûr, nous souhaiterions pouvoir aller plus loin. L’objectif, c’est de ramener le compteur des frais fixes à zéro… ou presque. Les chiffres d’affaires sont toujours inexistants, et les charges restantes sont financées par les prêts garantis par l’Etat. Nous devons absolument prolonger ces PGE jusqu’au 30 juin 2021, car ils nous permettront de survivre jusqu’à la fin du premier semestre 2021. Peut-être que d’autres efforts peuvent être faits, par exemple concernant les charges sociales, mais l’idéal serait de pouvoir bénéficier de toutes les aides en cours jusqu’à la fin du premier semestre 2021.

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