Jean Dionnet (Univairmer) : « Nous avons redressé la barre »
A quelques semaines de sa convention, qui se tiendra en novembre à Hammamet, le président du groupe fait le point et se veut rassurant.
Jean Dionnet, président du groupe Univairmer, s’estime soulagé. La croissance du chiffre d’affaires est à nouveau au rendez-vous après trois ans de crise due au Covid.
« Nous avons retrouvé du dynamisme. Le bilan annuel clos au 30 avril dernier a validé un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros, soit une progression de 12% par rapport à l’année de référence 2019. Et un Ebitda (excédent brut d’exploitation, ndlr) positif de 457.000 euros ». Pour rappel, le chiffre d’affaires 2022/2023 était de 16,2 millions d’euros et l’Ebitda était négatif de près d’un million d’euros.
Le dernier bilan trimestriel, arrêté au 31 juillet, confirme cette embellie des ventes et de la rentabilité.
Moins de dossiers, mais plus élevés
Le patron d’Univairmer explique cette situation par différents facteurs : « Le prix moyen de nos dossiers augmente, il atteint 5 400 euros. Nous traitons moins de dossiers mais plus qualitatifs. Nous avons perdu la clientèle familiale de classe moyenne, mais conservé des clients aisés, moins impactés par l’inflation, qui veulent se faire plaisir avec des beaux voyages long-courriers et sur-mesure », explique-t-il.
La refonte du site univairmer-voyages.com, avec la mise en avant d’agents de voyages experts, a généré également « un bon nombre de demandes qualifiées ».
En outre, cette progression des ventes s’est réalisée avec un effectif réduit, passé de 186 à 142 collaborateurs en quatre ans. « Nous sommes plus productifs notamment grâce à notre outil automatisé interne Book and Go, qui agrège différentes prestations de package dynamique et de sur-mesure ».
Augmentation de capital
Par ailleurs, la situation financière du groupe s’est solidifiée via une augmentation de capital à hauteur de 460 000 euros, le 7 avril dernier. La répartition du capital reste inchangée, détenu quasiment à parts égales par le fonds d’investissement Regain 340, une dizaine d’acteurs de la profession et les managers fondateurs. « Aujourd’hui, nos capitaux propres s’élèvent à 6,8 millions d’euros dans la holding Tourism Invest, et notre endettement se monte à 5,2 millions, dont 3,9 millions de PGE à rembourser d’ici deux ans et demi, détaille Jean Dionnet. Les ratios sont à nouveau bons, l’entreprise est saine ».
La recherche d’investisseurs extérieurs, à hauteur de 15 à 20% du capital, évoquée lors de la convention en novembre 2022, n’est plus aussi urgente. « Les fonds sont les bienvenus bien sûr mais ce ne sera pas pour sauver l’entreprise. Ils nous permettraient de nous développer et de faire de la croissance externe, d’ici la fin du remboursement du PGE », tempère-t-il.
Un réseau de 54 agences
Actuellement, le périmètre du réseau est de 54 agences, et aucune fermeture ni ouverture n’est à l’ordre du jour. Le projet d’une agence en appartement à Toulouse est reporté, mais pas abandonné.
La prochaine convention du groupe, qui se tiendra à Hammamet du 18 au 20 novembre, sera l’occasion de réunir 250 participants, dont 150 salariés. « Nous aurons une bonne visibilité sur le premier semestre de notre exercice 2023/2024 », se réjouit-il.
