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« Je préfère ne pas prendre l’avion » : le nouveau concept de Voyageurs du Monde

Voyageurs du Monde et d’autres voyagistes parient sur les mobilités douces pour séduire les voyageurs les plus écolos.

Depuis le Flygskam (honte de prendre l’avion), les professionnels du tourisme s’adaptent. Non, Voyageurs du Monde n’a pas renoncé aux voyages en avion. Mais plutôt que faire l’autruche, le voyagiste de Jean-François Rial s’adapte aux attentes des consommateurs. D’où la création de la rubrique et de la gamme « Voyage Je préfère ne pas prendre l’avion ».

« Pour ceux qui ne veulent pas prendre l’avion, nous proposons ainsi des voyages différents, explique Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde. Mais il ne faut pas se méprendre : je considère que prendre l’avion est compatible avec les objectifs du Giec : diminuer les émissions de CO2 et compenser le reliquat. Car l’utilité sociale de l’avion est considérable. » 

Transport et voyages intérieurs

Train, autotours, bateau : à travers sa gamme « Je préfère ne pas prendre l’avion », le TO décline l’idée par pays à travers différentes formules. Les voyages estampillés ainsi se déroulent principalement en Europe. Mais des itinéraires sans vols intérieurs sont également suggérés ailleurs dans le monde, en Thaïlande par exemple. Une idée que Marco Vasco développe aussi, poussant ainsi des lignes mythiques comme le train des Andes.

« Limitation de l’empreinte carbone, claustrophobie galopante, amour fidèle pour les chemins de fer, hit the road forever… les raisons de ne pas prendre l’avion sont multiples et légitimes. Et elles n’empêchent pas de voyager », explique Voyageurs du Monde, sur son site. «  De chez soi, à portée de rail ou de route, on trouve des destinations et des émotions splendides, poursuit le spécialiste des voyages sur-mesure. Et puis, burger sur l’autoroute ou champagne au wagon restaurant, il y a tout un art de vivre lié au voyage terrestre, une liberté que l’on redécouvre toujours grande. »

Nomade à fond de train

Dans le groupe Voyageurs, Nomade Aventure a déjà pris un train d’avance en matière de mobilités douces par rapport à des concurrents. Le tour-opérateur, récompensée d’un trophée de l’Innovation de L’Echo touristique, et d’un trophée Horizons, a développé toute une gamme d’itinéraires sur les rails en Europe.  

« 10% à 15% des clients choisissent le train pour voyager en Europe », nous déclarait en 2022 Fabrice Del Taglia, directeur général de Nomade Aventure.

Depuis, le voyagiste a étoffé sa gamme de voyages ferroviaires lancée en 2020, en pleine crise sanitaire.

Evaneos et Marco Vasco sur les rails

La petite musique des mobilités douces, la plateforme Evaneos l’entend aussi. « La part des demandes d’itinéraires en train a doublé depuis 2019 » pour atteindre 10%, explique Eric La Bonnardière, co-fondateur de la plateforme de réceptifs.

Evaneos développe peu à peu les voyages bas carbone. C’est un levier, pour ce spécialiste historique du long-courrier comme pour ses confrères, afin de répondre à la traction du train qu’adressent de nouveaux entrants (Explora Project, Decathlon Travel, Copines de Voyage). Même si, comme les chiffres de l’été le confirment, l’avion a nettement redécollé depuis le trou d’air de la pandémie. Les compagnies Air France, KLM et Transavia ont transporté 24,7 millions de passagers d’avril à juin, soit 11% de moins que lors de la période correspondante en 2019.

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