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Grève Air France : Jean-Marc Janaillac met son poste dans la balance

Le PDG d’Air France-KLM Jean-Marc Janaillac a annoncé, vendredi, qu’il allait consulter les salariés sur ses propositions salariales, rejetées par les syndicats, pour sortir d’un conflit qui s’enlise après neuf jours de grève.

C’est le visage grave que Jean-Marc Janaillac, le PDG d’Air France-KLM, et Franck Terner, le directeur général, se sont présentés devant un cercle réduit de journalistes.

« Comme vous le savez, Air France fait face à 9 jours de grève pour des revendications salariales, a entamé le PDG. Je voudrais reformuler mes excuses aux clients. Nous reconnaissons également les efforts faits par nos salariés ces dernières années, ce qui s’inscrit dans le sens de notre proposition de revalorisation salariale de 7% sur 4 ans »

Accord rejeté

Visiblement très marqué, le PDG a ensuite regretté que cet accord, ouvert à la signature des organisations syndicales représentatives jusqu’à aujourd’hui, vendredi 20 avril à 12 h, n’ait pas reçu les signatures nécessaires.

« Malheureusement, Air France n’a pas les moyens d’augmenter ses coûts. Nos partenaires sociaux doivent cesser de vivre dans un passé révolu. Il serait totalement destructeur d’augmenter nos coûts de manière trop brutale, a martelé Jean-Marc Janaillac. Je le regrette, mais Air France n’est pas assez forte. Quand j’ai pris la tête d’Air France j’avais le sentiment de pouvoir apporter le renouveau. Je ne peux pas accepter sa destruction. »

Le PDG le concède, cette impasse sociale est lourde de conséquences pour les clients et pour les équipes. Rappelons qu’en 9 jours de grève l’entreprise à perdu 220 millions d’euros.

Consultation des salariés

Alors, pour créer un électrochoc, Jean-Marc Janaillac a décidé de lancer une consultation auprès de l’ensemble de ses salariés. Ce vote électronique et anonyme débutera le 26 avril et durera une dizaine de jour pour terminer début mai. Les salariés devront se prononcer sur l’accord du 16 avril qui propose 7% d’augmentation sur 4 ans. 

« Si le résultat est négatif, je ne vois pas comment je pourrais rester à mon poste. J’en assumerai les conséquences. » En revanche, si la majorité des salariés votent pour, la direction d’Air France estime qu’il appartiendra aux « syndicats de prendre leur responsabilité. » Les dés sont jetés…

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