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Google met le tourisme sur la carte

Avec la nouvelle version de Maps, le géant de Mountain View revisite nos hôtels et nos monuments du tourisme.

Google Maps a généré 10,9 millions de visiteurs uniques en janvier 2014 depuis les ordinateurs fixes et portables, sans compter les smartphones et les tablettes, selon le cabinet d'audience Médiamétrie//NetRatings. C’est donc un levier d’audience que le moteur travaille par le menu. Il suffit pour s’en convaincre de consulter le site ou l'application de cartographie.

Avec Maps, positionnons-nous sur Montmartre par exemple. Des pictogrammes indiquent le funiculaire, le Sacré-Cœur, des restaurants, des boutiques, les stations de métro. Sans oublier les hôtels, pointés en rouge pour attirer le regard. Lorsque l’on clique sur l’hôtel, une fiche complète s’ouvre, avec le nom, l’adresse, la distance à parcourir en voiture ou à pied, le numéro de téléphone, des photos de Street View.

Pour autant, l’outil n'est pas complètement finalisé. La solution de cartographie n'accède pas aux données de la SNCF. Les photos d’internautes sont souvent de qualité inégale. Les avis, venant de Google+, restent en nombre insuffisant, et assez anciens pour certains. Même le Concorde Opéra Paris est mal loti à ce chapitre. Ses premiers commentaires, tous en français, datent de 4 semaines à 3 ans, ce qui discrédite le système de notation. Toujours dans la capitale, le Georges V est peu ou prou à la même enseigne. Parmi les 189 avis postés, les premiers datent de 4 mois à dix mois, à une exception près.

Le rôle des OTAs

Avec sa dernière version de Maps qui est en ligne depuis mars 2014, Google monte toutefois en puissance comme guichet unique auprès des voyageurs. Dans l'affaire, le groupe n’a pas oublié d’afficher des prix hôteliers, ni les OTAs (Online travel agencies). Des Booking, Hotels.com, AccorHotels.com et autres Expedia sont affichés en liens sponsorisés. Le comparateur hôtelier Google Hotel Finder n’est pas loin…

"Nous sommes très actifs, nous avons conclu un partenariat stratégique avec Google", rappelle Romain Roulleau, directeur e-commerce du groupe hôtelier Accor. "Nous sommes totalement intégrés dans Maps, et nous sommes force de proposition. Nous avons notamment constaté que l'outil étant multi-sources, il agrège parfois des données plus ou moins fiabilisées. Notre rôle est de veiller à la meilleure expérience utilisateur".

Les hôtels peuvent bien sûr signaler un problème, et faire corriger leur fiche.

Street View en pince pour le collaboratif

Usant de la formidable puissance des images, Google utilise aussi, habilement, Street View. Il est possible de descendre le fleuve Colorado, virtuellement, sans quitter son bureau ou son canapé. Des photographes amateurs, semi-professionnels et professionnels postent leurs vues à 360 degrés, comme ces panoramiques de Toulouse, de Granville et du pont de Brooklyn à New York. Le collaboratif s’immisce ainsi dans tous les pores du web.

Google veille également à son écosystème et aux synergies entre ses outils. Depuis Maps, les passerelles avec Google +, et les fiches d’identité très complètes de monuments et d'hôtels sont fréquentes. Le musée du Louvre dispose de 564 avis (avec une note moyenne de 4,5). La Tour Eiffel, de 5008 avis, mais une poignée seulement sont visibles.

Et demain ? L'avenir de la cartographie passera par la mobilité. D'après le Webobservatoire Médiamétrie, la consultation de cartes, de plans et d'itinéraires est stable sur les ordinateurs (fixes et portables) en France, entre le premier et le quatrième trimestre 2013. Mais, elle progresse de 22% sur les smartphones et de 45% sur les tablettes.

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