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Fram : Olivier Kervella (NG Travel) détaille son projet de reprise

Olivier Kervella finalise son dossier de reprise de Fram. Montage financier, volet social, stratégie : le PDG de NG Travel avance des arguments pour se démarquer de l'autre candidat en lice connu, le tandem Karavel/LBO France.

 

L’Echo touristique : Comme l’ont indiqué Les Echos dès dimanche, vous déposez une offre de reprise de Fram.
Olivier Kervella :
Oui, nous allons la déposer avant minuit. Nous avons bouclé le financement, avec un investisseur, ainsi que deux banques disposées à nous prêter de l’argent. L’investisseur prendra 25% à 30% du capital. Ce n’est pas Selectour Afat, mais un particulier. Il est déjà choisi dans le cadre du dossier que nous finalisons aujourd’hui. Mais notre tour de table pourrait être élargi ultérieurement.

L’offre concurrente, de LBO France et Karavel, évoque 40 millions d'euros d’investissement. Et vous ?
Ce montant de 40 millions d’euros me semble astronomique. Nous pensons que la reprise, si nous sommes désignés par le tribunal, nous coûtera moins cher. Nous devons d’abord parler avec les équipes de Fram, et partager notre projet, avant d’avancer une somme précise. Le montant global de notre financement dépendra aussi de la rapidité de la décision de la justice. J’espère que le tribunal ne tardera pas trop au-delà de l'audience du 18 novembre. Chaque jour compte pour le redressement.

Comment comptez-vous redresser l’entreprise ?
Fram peut être proche de l’équilibre dès 2016, et devenir rentable en 2017. L’offre concurrente de LBO et Karavel évoque l’échéance de 2018, c’est très loin. Il faut montrer aux équipes que la sortie du tunnel est proche. C’est possible dès lors que nous avons une bonne stratégie, les bonnes personnes et l’appui du marché. Nous, nous pouvons aller très vite en regagnant la confiance des réseaux. C’est un vrai projet d’entreprise, dans lequel nous voulons mettre notre argent et toute notre énergie. En face, l’autre projet est financier. Ce n’est pas Alain (de Mendonça, PDG de Karavel, NDLR) qui promet d’investir, mais LBO France.

Pourquoi pensez-vous redresser plus rapidement que Karavel/Promovacances ?
J’ai la chance d’avoir dirigé un TO comme Look Voyages. La situation de Fram est proche de celle de Look quand je suis arrivée à sa tête, en 2004. L’entreprise perdait alors 19 millions d’euros. Deux ans après, nous dégagions des résultats positifs. Une partie des personnes qui ont participé à son redressement travaillent aujourd’hui au sein de NG Travel, comme Philippe Sangouard. Nous avons une partie des clés pour redresser Fram. Nous avons l’autre partie à Toulouse, où les équipes restent profondément attachées à la marque.

Vous allez les rencontrer prochainement ?
Oui, nous allons jeudi 12 novembre à Toulouse, afin de rencontrer les représentants du personnel, soit les 3 comités d’entreprise. Je souhaite expliquer notre feuille de route. La marque est magnifique, avec une qualité de prestations hôtelières et de bons retours clients. Et les belles marques ne meurent jamais. Fram peut vite être relancée. D’autant que les réseaux de distribution sont prêts à nous suivre et à nous soutenir.

Vous avez déclaré à notre confrère Tourmag que vous seriez mieux disants que Karavel/LBO France au niveau social. Mais encore ?
LBO France a évoqué le maintien de 77% des effectifs, mais avec les CDD (356 CDI et l'ensemble des CDD au nombre de 137, NDLR). Nous reprendrons un peu plus de 356 CDI ainsi que tous les CDD. Nous ne pouvons pas être plus précis pour l’instant. Par ailleurs, nous allons reprendre une partie des agences de voyages intégrées, mais pas toutes.

Où sont les complémentarités entre NG Travel et ses Kappa Club d'une part, et Fram d'autre part ?
Nous sommes positionnés sur des destinations long-courriers, comme la République dominicaine, l’île Maurice, la Thaïlande, avec des Kappa Club haut de gamme. Fram est sur du moyen-courrier, et ses Framissima sont de plus grandes structures, dans le moyen de gamme. Nos entreprises sont très complémentaires. Nous pouvons ensemble devenir le numéro un termes de clubs, hors Club Med, et créer des synergies au niveau des plans de vols, des réceptifs…

Alain de Mendonça est votre ami et concurrent, plus que jamais…
Alain est depuis longtemps, et reste un ami. J’ai beaucoup de respect pour lui – ainsi qu’à l’égard de Folco (Aloisi, cofondateur de Karavel/Promovacances). Nous sommes concurrents dans le business. Que le meilleur gagne !

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