Fogo
Sobrados et sable noir
Le matin, quand les alugers, les taxis collectifs, déboulent de la montagne, chargés de produits des champs, São Filipe, la capitale de l’île de Fogo, s’anime de cris autour du mercado municipal. Quand ils repartent, la ville retombe dans sa torpeur post-coloniale. Car ce gros bourg transpire de l’histoire des siècles de colonisation portugaise. Sao Filipe était coupée en deux ; en haut, le ghetto des esclaves, devenus par la suite ouvriers ; en bas, la partie des colons. Les deux quartiers étaient séparés par une rue où la grande fête populaire des drapeaux, le 1er mai, est toujours organisée avec des courses de chevaux. La partie basse s’articule autour de son église, une des premières du pays, fraîchement rénovée. Elle est un véritable musée de sobrados, ces hautaines bâtisses coloniales : le rez-de-chaussée était celui des domestiques, l’étage, avec son long balcon de bois couvert, celui des maîtres et, au centre, le quintal était une sorte de patio où résonnait l’activité de la maison. La ville, qui dégage un charme fou, est construite sur des falaises qui dominent une longue plage de sable noir. Après 17 heures, les garçons y descendent jouer au foot, faire leur jogging ou surfer, tandis que les filles font des allées et venues pour les regarder.
en brochure
complet
La Maison de l’Afrique fait étape à São Filipe dans le circuit Tout le Cap-Vert (à partir de 880 E pour 8 j/7 n).
en musique
Une nuit au Xaguate de São Filipe chez Terre Autentik, dans un circuit de découverte des musiques et danses (batuka et funana) à Santiago et Fogo (à partir de 1 182 E les 8 j/6 n en petit déjeuner).