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Expedia et TripAdvisor portent plainte contre Google

Expedia et TripAdvisor font partie des entreprises qui accusent Google de pratiques anticoncurrentielles. Amadeus les soutient mais le géant a aussi des alliés.

Les deux sites de voyage Expedia et TripAdvisor apportent de l’eau au moulin de la Commission européenne, dans le cadre d’une enquête pour abus de position dominante déjà ouverte contre Google. « Expedia et TripAdvisor ont déposé deux plaintes séparées », nous a confirmé Antoine Colombani, porte-parole de la Commission. Des éléments concernent Flight Search », a-t-il ajouté, sans plus de précision. L’américain Expedia estime « que des mesures fortes sont nécessaires de la part de la Commission européenne pour rétablir des conditions de marché équilibrées, justes et respectant les droits des consommateurs dans la recherche par Internet ».

« Au total, nous avons reçu 14 plaintes (…) dans le cadre de la procédure antitrust que nous avons ouverte en 2010 », au motif de soupçons « d’abus de position dominante », a ajouté Antoine Colombani. Autant d’actions entreprises par des sociétés oeuvrant dans différents secteurs d’activités.

Pour mémoire, Bruxelles a ouvert une enquête contre Google le 30 novembre 2010 à la suite de plusieurs plaintes, dont une émanant du portail Ciao que Microsoft a racheté en 2008. Son but est de vérifier si Google favorise ses propres services et pénalise ceux de ses concurrents dans les résultats fournis par son moteur de recherche.

D’autres sites de voyage pourraient emboîter le pas à Expedia et TripAdvisor. Beaucoup de voix s’élèvent de fait contre le géant d’Internet, mais pas toutes. L’américain Orbitz, maison-mère d’eBookers, a décidé de rejoindre Google Flight Search. Air France soutiendrait également cette technologie de comparaison de tarifs aériens. Le groupe hôtelier Accor a rejoint Google Hotel Finder. Le géant de Moutain View, qui truste la recherche sur le web (à plus de 80 % en France), reste un allié incontournable pour nombre d’acteurs…

UN RISQUE D’AMENDE LOURDE

À Bruxelles, qu’encourt la société Google ? « La pénalité maximale que nous pouvons infliger est une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial annuel », répond Antoine Colombani, sachant que le groupe a clôturé son année 2010 avec 30 milliards de dollars de CA. À titre d’exemple, dans une affaire antitrust concernant Windows Media Player, Microsoft avait été condamné à payer 500 millions d’euros d’amende en 2007, puis à 900 millions d’euros en 2008 pour non-respect de la décision européenne. « Mais toutes les enquêtes ne se concluent pas par des amendes », tient à préciser Antoine Colombani. Des « engagements », contraignants, sont parfois prononcés à l’attention des entreprises accusées de comportement anticoncurrentiel.

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