Disneyland Paris lance sa « vision 2030 »

Avec 215 millions de visites depuis 1992, Disneyland Paris est le premier parc de loisirs français, mais c’est surtout la première destination touristique européenne. En signant le 8e avenant à la convention qui les lie depuis 1987, Euro Disney S.C.A. et les pouvoirs publics ont posé la première pierre juridique d’une série de projets déterminants, tant sur le plan touristique qu’en matière de développement du territoire. S’inscrivant dans les objectifs stratégiques 2010-2020 d’Atout France, cette signature conforte, selon la délégation interministérielle au projet EuroDisney, « le positionnement durable du pôle Disneyland Paris comme fer de lance de la politique touristique en France ». Et pour que Paris et l’Ile-de-France conservent leur « place de capitale mondiale du tourisme », les partenaires impliqués se sont donc entendus sur leurs objectifs de développement de la destination ainsi que sur leur volonté de créer à terme un « cluster tourisme » sur le Val d’Europe. Avec pour principal pivot le parc à thème, il aurait pour objectif de développer les synergies sur l’ensemble du tourisme parisien et francilien et de proposer ainsi une offre complète, combinant culture, art de vivre, patrimoine et divertissement familial. En interne, le parc envisage quatre principaux axes de développement à l’horizon 2 030.

TOURISME D’AFFAIRES OU DURABLE

Parmi eux le tourisme d’affaires, avec la possible ouverture d’un nouveau centre de congrès et d’exposition de 40 000 m2. Disneyland Paris projette également de doubler la capacité d’accueil de ses parcs à thèmes, via l’ouverture de nouvelles attractions et en « se réservant la possibilité d’en créer un troisième ». Une décision qui ne sera pas prise avant la décennie 2020. Le site prévoit aussi de tripler sa capacité d’hébergement et de développer un tourisme durable. Un voeu incarné par les Villages nature de Val d’Europe, « un projet touristique d’envergure européenne fondée sur la quête de l’harmonie entre l’homme et la nature ». Porté en « collaboration » avec le groupe Pierre et Vacances, ce « Village Nature » pourrait occuper 500 ha et abriter 7 000 logements. Ces objectifs peuvent paraître optimistes alors que le parc a subi, sous l’effet de la crise, une sérieuse baisse de régime. « Il faut voir cette signature comme la délimitation du champ du possible, souligne un porte-parole. Ce cadre juridique permet de se doter d’une vision à l’horizon 2 030 pour inscrire progressivement nos innovations dans la durée. » Une chance pour l’Est francilien, qui pourra bénéficier d’une meilleure répartition de l’activité économique. Au total, ces projets pourraient générer 70 000 emplois.