Comment négocier une augmentation
Frapper à la porte de son patron pour demander une augmentation se fait rarement sans appréhension. Bien préparer l’entretien allège la pression et précise la demande.
Demander une augmentation nécessite une bonne préparation. Car ce face-à-face avec son supérieur est le moment où jamais de parler de performances et d’évolution. Coach de dirigeants en entreprise, Juliette Tournand rappelle : C’est l’occasion d’échanger et non d’exiger. Le candidat doit se préparer aussi à recevoir une réponse négative, des réserves… Pourtant, il y a danger à ne jamais demander d’augmentation. C’est signe de soumission. Cela crée une relation tendue entre l’employé insatisfait et son employeur.
Pour l’entretien, il convient de préparer un argumentaire, en réunissant des éléments factuels. Qu’est-ce que j’apporte à l’entreprise, quelles sont mes compétences, mes points faibles, mes relations avec les autres salariés ? Avant d’arriver à la question cruciale : quel montant demander ? Pour cela, faites le point sur ce qui a changé : vos responsabilités, vos compétences, votre environnement de travail (horaires, lieu…). Et l’ancienneté ? C’est une notion passive. Mieux vaut mettre en avant l’expérience, la connaissance des clients. Il est important aussi de se renseigner sur les usages du métier, se procurer la grille des salaires conventionnels (auprès du Snav), consulter le délégué syndical, des collègues…
Chercher des points d’accord sur ses performances
Au jour J, ne déballez pas tous vos arguments dès le début, laissez redescendre la pression, écoutez les réponses. Tout l’art est d’éclipser les désaccords en cherchant des points d’accord sur vos performances, ajoute Juliette Tournand. Si la réponse est positive, il convient d’étudier, à deux, la faisabilité et les modalités de l’augmentation.
Si votre supérieur reconnaît la légitimité de la demande tout en disant ne pas pouvoir vous augmenter, l’entretien n’est pas terminé. Profitez-en pour aborder la politique salariale de votre entreprise : à quelles conditions m’augmenteriez-vous ? Dans combien de temps ? Bref, il faut repartir en possession d’informations utiles. Et si les propos sont décourageants, rien ne vous empêche de l’exprimer. Mais avec la manière : mieux vaut dire Quand je vous écoute, je suis découragé que d’hurler… Et n’oubliez pas : même en cas de refus, un entretien bien préparé et bien conduit est un bon entraînement pour approcher… une autre entreprise.
%%HORSTEXTE:1%%%%HORSTEXTE:2%%