Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Commandant débarqué : menace de grève chez Air France le 11 janvier

Devant un acte « extrêmement grave » qui conteste aux commandants de bord Air France « leur capacité à maintenir un haut niveau de sécurité à bord », les syndicats de pilotes menacent de faire grève le 11 janvier.

A peine l’année commencée, et voilà déjà Air France confronté à quelques difficultés. Dans un communiqué, le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) a indiqué que « si aucune réponse satisfaisante de la compagnie n’est apportée (…), l’ensemble des syndicats pilotes d’Air France, SNPL, SPAF et ALTER, appelleront les pilotes à cesser le travail le jeudi 11 janvier 2018 ».

Un steward à la place d’un chef de cabine

L’évènement à l’origine de cette menace de grève est intervenue le 2 janvier. Quand la direction d’Air France a procédé au « débarquement », soit au remplacement contre son gré de l’un de ses commandants de bord dont la décision – « pourtant prise dans le respect des procédure -, ne lui convenait pas. Ce commandant refusait pour des raisons de sécurité d’effectuer un vol au départ d’Orly avec une composition équipage dégradée. »

En l’absence d’un chef de cabine qualifié pour un vol au départ d’Orly, la direction a voulu désigner un steward afin d’exercer cette fonction, explique l’AFP. « En agissant de la sorte, la direction d’Air France bafoue les dispositions du Code des Transports et du Code de l’Aviation Civile relatives aux prérogatives des commandants de bord et ce, au détriment de la sécurité des vols », s’insurge les syndicats de pilote.

La compagnie dans son droit selon la direction

De son côté, « la compagnie déplore cette réaction à une situation qui n’a en aucun cas remis en cause les prérogatives du commandant de bord ou la sécurité des vols. Air France s’assure en permanence que la composition des équipages soit réglementaire et conforme au manuel d’exploitation de la compagnie approuvé par la Direction Générale de l’Aviation Civile ».

Avant de préciser que « les personnels ‘faisant fonction’ de chef de cabine ont tous reçu une formation, approuvée par l’Autorité, qui leur permet d’accomplir leur mission comme n’importe quel chef de cabine nommé. »

Les syndicats, eux, souhaitent que la direction reconnaisse que cette décision n’était pas conforme au respect des prérogatives des commandants de bord, rappelle le périmètre de ces prérogatives à l’ensemble de l’encadrement, modifie les dispositions litigieuses du manuel d’exploitation de la compagnie. A défaut, les vols du 11 janvier prochain risquent d’être perturbés.

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique