CIC-Un Océan de Croisières espère rester dans le vert
Malgré son absence au prochain salon IFTM-Top Résa, le spécialiste des croisières rappelle qu’"il est toujours là". Il lui manque encore 500 000 euros de volume d’affaires pour terminer 2013 à l’équilibre.
Ne dites plus CIC, pour Compagnie internationale de croisières. Afin de lever toute ambigüité et s’assurer une meilleure visibilité, l’opérateur spécialiste des croisières a décidé de n’utiliser désormais que sa marque commerciale "Un Océan de croisières".
Une marque qui ne sera cependant pas visible sur le prochain salon IFTM-Top Resa, puisque l’entreprise a décidé de ne pas prendre de stand cette année. "Après quatre exercices difficiles en termes d’activité, et dans un contexte de réductions de nos coûts, nous avons considéré que les retombées du salon n’étaient pas suffisantes, regrette Corinne Renard, la directrice commerciale. Les agences de voyages ne jouent pas le jeu, nous ne voyons que celles qui nous connaissent déjà."
Un budget réduit de 10% en 2013
Cette décision s’inscrit plus largement dans un plan de rationalisation des dépenses de l’entreprise, engagé depuis deux ans. Le choix de renoncer au référencement d’AS Voyages, en début d’année, procède de la même logique, et "n'a pas eu de conséquence négative sur les ventes", promet Corinne Renard.
Ce serrage de vis budgétaire a déjà produit des effets positifs l’an dernier, avec le retour à la rentabilité, pour un bénéfice net d’environ 100 000 euros. En 2013, CIC-Un Océan de croisières a encore réduit son budget de 10%, imposant de nouvelles économies. Mais contrairement à Echos du Large, qui a du mettre la clé sous la porte en juin dernier, l’opérateur se veut rassurant sur son état : "nous sommes toujours là", promet Corinne Renard.
Les objectifs de croissance et de rentabilité initialement fixés pour 2013 ne seront toutefois pas réalisés. A fin août, l’opérateur comptabilisait un total de 3179 passagers, pour un volume d’affaires de 8,19 millions d’euros. "Pour être à l’équilibre financier, nous devons atteindre 3370 pax d’ici la fin de l’année et un volume d’affaires de 8,7 millions d’euros", indique Corinne Renard. A titre de comparaison, CIC-Un Océan de croisières a fait voyager 3592 pax en 2012 et engrangé 9,18 M€ de volumes d’affaires.
Coincé entre compagnies et distributeurs
Alors que le nombre global de croisiéristes français ne cesse de progresser, y compris depuis le début de la crise, l’opérateur reconnaît être en position délicate, coincé entre les exigences des compagnies qu’il représente et celles des réseaux de distribution qui revendent son offre.
"Les compagnies nous donnent entre 20 et 24% de commission, mais nous en reversons au moins la moitié à nos distributeurs, détaille Rémy Arca, le président d’Un Océan de croisières. Par ailleurs, les moyens que nous donnent les compagnies pour mener des opérations marketing ou investir sur des outils en ligne baissent continuellement. Dans le même temps, elles seules ont la main sur les prix et les promotions. Sans oublier, en outre, que nous devons avancer la trésorerie : les compagnies nous demandent de les payer entre 75 et 45 jours avant départ, et même 120 jours chez Disney Cruise Line, tandis que nos réseaux de distribution nous paient bien après les départs."
Il y a toutefois pour l’opérateur des raisons d’être optimiste. D’abord, même si les volumes sont en baisse en 2013, les paniers moyens sont en hausse, à 2580 euros par passager contre 2300 euros l’an dernier. D’autre part, les ventes connaissent un net rebond depuis trois mois, et un quart du volume d’affaires visé en 2014 est déjà réalisé, soit une hausse de 30% par rapport à la même date l’an dernier.
