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Et de onze ! Attendues depuis plusieurs mois, les onze brochures de Thomas Cook France sont arrivées dans les points de vente du réseau en début de semaine. Les jeux sont faits, les acteurs désormais tous en place pour ce qui s’annonce comme l’été le plus passionnant du tourisme français. Jamais les agences n’auront eu une telle profusion de catalogues à leur disposition. Encore faut-il qu’elles ne se noient pas sous ces montagnes de pap
Et de onze ! Attendues depuis plusieurs mois, les onze brochures de Thomas Cook France sont arrivées dans les points de vente du réseau en début de semaine. Les jeux sont faits, les acteurs désormais tous en place pour ce qui s’annonce comme l’été le plus passionnant du tourisme français. Jamais les agences n’auront eu une telle profusion de catalogues à leur disposition. Encore faut-il qu’elles ne se noient pas sous ces montagnes de papier glacé (même si Thomas Cook a préféré du papier recyclé !) et que les clients répondent présents.
Les voyagistes espèrent que cette offre abondante tirera la demande. Un pari risqué alors que le marché est stagnant depuis maintenant trois ans. Les budgets de communication sont à l’avenant des enjeux. Dès aujourd’hui, Thomas Cook va envahir les écrans de télé, une première ! De quoi réjouir Henri Giscard d’Estaing, le patron du Club Med, qui déplorait il y a quelques semaines dans nos colonnes le manque d’empressement des TO à communiquer. Tout comme avec Costa, qui a dopé les ventes globales de croisières en devenant l’un des principaux annonceurs du tourisme, cette campagne devrait contribuer à emballer le marché.
Les agences, qui ont souvent dénoncé le manque de stocks pour justifier la faiblesse du marché français, n’ont en tout cas plus d’excuses. Avec cette offre pléthorique, elles ont une occasion unique d’affirmer pleinement leur rôle de prescripteur et de développer les ventes de forfaits, qui ne représentent toujours que 20 % de leur activité. A elles d’accompagner les efforts des TO pour aller chercher les clients. D’autant que parallèlement, la déréglementation des GDS et la baisse des commissions (Air France ne cache plus ses intentions) se profilent à grand pas. Un nouveau modèle économique reste à inventer et tous les éléments sont en place pour que les ventes de forfaits décollent enfin. 2004 s’annonce décidément comme une année charnière pour la distribution.