Chapeau melon et parapluie, les nouvelles stars de Bruxelles

Bruxelles franchit une nouvelle pas dans la construction de son identité de destination moderne, innovante et culturelle. Avec le musée Magritte à Bruxelles et le musée Hergé à Louvain-la-Neuve, à 30 minutes de la capitale, la réputation culturelle de la destination prend du gallon auprès de la clientèle française et internationale. Magritte est l’artiste dont les oeuvres ont été les plus reproduites sous toutes les formes et les aventures du héros de Hergé, Tintin, qui vient de fêter ses 80 ans, ont été traduites dans plus de 80 langues. Comme l’Espagne avec Picasso, Dalí ou Miró, la Belgique tient ses icônes. Pour Geert De Clerck, directeur en France de l’Office de tourisme de Belgique Flandres – Bruxelles, « la ville était perçue comme culturelle par le public mais on ne pouvait pas spontanément citer un musée important comme Le Louvre pour Paris ou le Musée Van Gogh pour Amsterdam : avec le Musée Magritte, c’est chose faite pour Bruxelles. » Plus de 250 oeuvres et archives sont exposées, « c’est la plus grande collection d’oeuvres de René Magritte au monde », explique le directeur du musée, Michel Draguet. Situé dans un bâtiment néoclassique de la Place Royale et rattaché aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Musée d’Art Ancien, d’Art Moderne…), la collection est dévoilée sur 2 500 m2 et sur cinq niveaux. Considéré comme le peintre belge le plus important du XXe siècle, René Magritte (1898-1967) est aussi l’un des plus grands représentants du mouvement surréaliste. La visite du musée débute au troisième étage en suivant une progression chronologique avec ses premiers tableaux et la découverte des principes qui fondent son oeuvre, variations autour de ses propres éléments de vocabulaire que sont le grelot, la pipe, le chapeau melon ou la colombe. Au premier étage, les chefs-d’oeuvre et les peintures les plus représentatives de son parcours sont rassemblés (L’Empire des Lumières, Le Retour, Shéhérazade…). Le bâtiment en lui-même est aussi une prouesse, puisqu’il est le fruit du premier mécénat de compétences par le groupe GDF-Suez, qui a réalisé l’ensemble des rénovations et permis une muséographie contemporaine dans un bâtiment classique.

DES PARTENARIATS AVEC LES TO

Des expositions temporaires sont prévues, qui permettront de relier les oeuvres de plusieurs autres grands peintres avec celle de Magritte, comme Miró ou Dalí. Par an, 600 000 visiteurs sont attendus et un maximum de 400 visiteurs par heure a été fixé, pour assurer le confort de la visite mais aussi pour protéger les oeuvres. Des chiffres qui devraient rapidement être atteints tant la notoriété du peintre est grande. Parmi les expositions temporaires réalisées à Bruxelles, celle de Magritte en 1998 avait remporté le plus de succès. Côté chiffres, la destination a la cote auprès des Français, et les voyants sont au vert avec en 2008, une augmentation de 3,6 % des nuitées pour la Belgique et de 5,5 % uniquement pour la région de Bruxelles. Les professionnels comptent bien en profiter, comme Thalys, dont certaines rames seront habillées à l’extérieur par une reproduction de la colombe du tableau Retour. Côté tour-opérateurs, Jet tours, Fram, Pauli, Boomerang ou Hervouet ont programmé le musée. Transeurope a mis en place des produits spéciaux en partenariat avec les hôtels Accor, Thalys et la compagnie Brussels Airlines, permettant de proposer des vols directs depuis Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Strasbourg et Genève, pour un package à partir de 219 E pour 2 nuits, le transport et les taxes, de 159 E au départ de Paris en Thalys. C’est ce qui a permis à Transeurope de remplacer Jet tours comme TO référent de Fnac Voyages pour toute sa programmation des expositions à Bruxelles, Amsterdam et Londres pour l’année 2009.