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[EXCLUSIF] Cotisations APST : « 1500 adhérents vont bénéficier d’un bonus de 30% »

Les adhérents justifiant cette année de contre-garanties suffisantes seront ainsi récompensés. En attendant, pour 2022, un système de bonus-malus. L’Echo touristique a fait le point avec Emmanuel Toromanof, secrétaire général de l’APST

L’Echo touristique : Quel est l’état des lieux pour les cotisations 2021 ?

Emmanuel Toromanof : Nous allons bientôt envoyer 3000 à 3200 appels à cotisation définitifs, faisant apparaître le solde restant après les deux premiers acomptes. Sur ce total, 1500 adhérents vont bénéficier d’un bonus de 30% sur les cotisations 2021, décidées à l’issue du conseil d’administration du 2 juin 2021. Il s’agit en grande majorité de petites structures. C’est une forme de remerciement de la part des élus de l’APST à l’égard des entreprises qui ont donné des contre-garanties couvrant notre risque théorique. Ces contre-garanties sont composées d’engagements personnels, confortés par des actes notariés de biens, des garanties bancaires et immobilières. Nous n’avons pas retenu, par exemple, la plupart des lettres de confort de holdings de groupe. Tous les appels spécifiques – notamment ceux comportant des augmentations – seront revérifiés et partiront pour la plupart d’ici la fin du mois. 200 à 250 sociétés sont concernées.

En 2022, nous mettrons en place un système de bonus et de malus. C’est tout l’objet de notre réforme statutaire.

En 2020, la cotisation avait augmenté de 30%. En 2021, l’APST avait aligné les adhérents sur le barème standard. Et en 2022 ?

Emmanuel Toromanof : La cotisation sera « normale », avec un système de bonus et de malus en fonction du niveau de contre- garanties et de la qualité du risque et du dossier. C’est tout l’objet de la réforme statutaire que nous menons actuellement. Les adhérents connaîtront précisément les conditions donnant lieu à un bonus ou à un malus. Une personne qui ne donnera pas des contre-garanties financières ne pourra plus adhérer, ce sera écrit dans les statuts. Ces contre-garanties devraient représenter environ 25% de l’engagement théorique de l’APST – même si la garantie est illimitée. Les engagements pris par l’adhérent porteront sans doute sur 12 à 18 mois, et non plus sans durée précise. Nous souhaitons aussi porter l’engagement net – correspondant à l’engagement brut de l’APST minoré des contre-garanties – à moins de 15 millions d’euros par adhérent. La réforme statutaire devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. Nous mettrons en place une période transitoire d’environ un an, notamment pour gérer les cas particuliers.

Nous avons radié une vingtaine d’adhérents suite au premier appel à cotisation.

Vous aviez envisagé de radier 60 adhérents, en mai 2021. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Emmanuel Toromanof : Nous avons radié une vingtaine d’adhérents suite au premier appel à cotisation. Nous allons envoyer un courrier de radiation conditionnelle pour le deuxième acompte. Les entreprises qui ne paieront pas devront malheureusement se tourner vers un autre garant.

Quel est le nombre de défaillances depuis le début de l’année ?

Emmanuel Toromanof : Le nombre est assez faible par rapport au rythme habituel. Depuis le début de l’année, le secteur a connu 46 défaillances financières, tous garants confondus. 17 défaillances concernent l’APST. Parmi elles, 10 devraient impacter le fonds de garantie. Au moins six ont déjà fait l’objet d’une provision dans les comptes arrêtés au 31décembre 2020. Ces défaillances représentent un faible coût pour le moment. Si nous continuions sur le même rythme jusqu’à la fin de l’année, nous aurions reconstitué nos capitaux propres, hors crise Covid

Avec la question des avoirs, la fin de l’année risque d’être compliquée.

Croyez-vous au « mur » des avoirs ou pas ?

Emmanuel Toromanof : Depuis les annonces gouvernementales, celles du secrétaire d’Etat Clément Beaune et du président Emmanuel Macron, les opérateurs de voyage observent un ralentissement de l’activité. Selon moi, malheureusement, d’ici la fin 2021, seulement 35% à 50% des avoirs auront été consommés. C’est la raison pour laquelle nous avons adressé à nos adhérents une note ministérielle précisant les différents dispositifs qui peuvent aider à rembourser les avoirs : PGE, PEPE, avances remboursables… La fin de l’année risque d’être compliquée.

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