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Aérien : nos avions sont-ils vraiment bien inspectés ?

Des ingénieurs aéronautiques, venus de plus de 30 pays, craignent qu’une catastrophe aérienne se produise dans les années à venir. Selon eux, les règles de vérification des avions ne sont pas respectées.

Pour la deuxième fois, l’association internationale des ingénieurs aéronautique tire la sonnette d’alarme. Après avoir déjà écrit à l’AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne) en 2015, les ingénieurs de cette association qui regroupe 40 000 techniciens du monde entier ont choisi de contacter directement Violeta Bulc, la commissaire européenne en charge des transports.

« Nous écrivons en dernier recours pour nous acquitter de notre devoir de protéger les passagers de compagnies aériennes commerciales. Leur vie est mise en danger par la dilution délibérée des procédures de sécurité prescrites par l’AESA. » Les responsables selon eux ? Les agences nationales de certains pays européens, « dont l’AESA s’est révélée impuissante à gérer. »

Un contrôle sur pièce et non plus sur place

La colère des ingénieurs porte sur les procédures de maintenance. Lorsque celles-ci sont effectuées, les règlements veulent que ce soit un technicien ou un mécanicien titulaire d’une licence qui vérifie que les travaux ont été correctement effectués avant de donner une autorisation à voler. Ce droit de remettre un avion en service est une qualification acquise après des années d’expérience et de formation. C’est d’ailleurs une responsabilité personnelle qui peut être ensuite attaquée devant les tribunaux s’il y a une irrégularité.

Oui mais voilà. Désormais, les compagnies aériennes sont constamment sous pression pour réduire leurs coûts. Désormais, les techniciens ou mécaniciens aéronautiques licenciés vérifient des fiches de travail et non plus le travail lui-même, assure l’AESA. Ce qui permet de faire gagner du temps et donc de l’argent. Le travail des techniciens se réduit donc à cocher des cases.

L’Allemagne sourde aux recommandations

Selon l’association d’ingénieurs, « diverses autorités nationales européennes approuvent désormais cette démarche », encouragées par l’incapacité de l’AESA à insister auprès du bureau d’aviation civil allemand. Ce dernier, audité en 2015, ne souhaite pas revenir sur ce mode de vérification.

Les ingénieurs appellent donc Bruxelles à intervenir : « Aidez nous à faire en sorte que cette question ne traîne pas jusqu’à ce qu’une catastrophe incite les autorités à l’action. Sans votre intervention, nous craignons que seule une catastrophe incite les autorités responsables à prendre des mesures. »

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