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Aérien : bras de fer entre les compagnies aériennes et ADP

Alors que les conclusions des Assises du transport aérien se font toujours attendre, les compagnies aériennes dénoncent une nouvelle hausse des redevances de la part du groupe ADP.

Les compagnies aériennes françaises et étrangères viennent de rejeter à l’unanimité la proposition tarifaire d’ADP concernant les redevances aéroportuaires de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly pour l’année 2019. C’est ce qu’ont indiqué la Chambre Syndicale du Transport Aérien (CSTA) et la Chambre Syndicale de l’Assistance en Escale (CSAE), toutes deux membres de la  Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (Fnam).

Le groupe aéroportuaire souhaite une augmentation de 2,957% des redevances, par rapport à 2018, des aéroports parisiens qui sont deux des plus chers d’Europe. Cette augmentation doit servir à financer près de 800 millions d’euros d’investissements.

« ADP a augmenté son chiffre d’affaire aéronautique de 8%, soit 4% par an, alors que le trafic passager n’a augmenté en moyenne que de 3% par an sur CDG et ORY », regrette la Fnam. Depuis 2000, les charges aéroportuaires ont même augmenté de 130%.

4,8 milliards de taxes en 2017

Au-delà de la fiscalité classique des entreprises, le transport aérien est soumis à de nombreuses taxes et redevances spécifiques. En tout, ce sont plus de 20 taxes, redevances et prélèvements spécifiques au transport aérien que payent les transporteurs. Soit 4,8 milliards d’euros en 2017. Les coûts de la sûreté aérienne, entièrement financés par le secteur grâce à la taxe d’aéroport incluse dans le prix du billet, ont été multipliés par 6 depuis 2000 ! Soit 1,1 milliard d’euros par an.

Régulièrement les dirigeants des compagnies françaises expliquent que l’accumulation de ces charges entraîne une perte de compétitivité du pavillon français. « Les compagnies aériennes françaises sont plus exposées à l’accumulation des coûts et des contraintes franco-françaises car elles subissent ces charges pour tous les vols au départ de leurs bases contrairement à leurs concurrents pour lesquels la France n’est qu’un marché parmi d’autres. » Ce refus intervient alors que le groupe ADP devrait être privatisé l’an prochain.

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