A Tenerife, la nature reprend toujours le dessus
Jamila Kendy, responsable de l’agence Egide Voyages à Longjumeau (91), a participé à un éductour à Tenerife, aux Canaries, organisé par Mundicolor, Iberia et l’OT d’Espagne.
C’est la quinzième fois que je séjourne aux Canaries ! D’une année sur l’autre, tout change, tout bouge, tout se remplit ! Les rares espaces vierges ont été investis et les chantiers fleurissent comme les bananiers. Le sud de l’île de Tenerife se construit à toute allure, même si la population locale tente de préserver quelques sites naturels. Mais de cette masse de béton aggloméré, je trouve qu’il ressort malgré tout une certaine harmonie. Les Canariens s’attachent à embellir ce qui peut l’être, en plantant arbres et fleurs aux endroits stratégiques ! Et, comme ici, la végétation luxuriante s’épanouit incroyablement vite, la côte offre un visage particulièrement verdoyant. Les essences rares, certaines endémiques – tel le dragonnier, espèce de palmier à troncs multiples vraiment étonnant -, apportent une touche exotique et gaie à l’ensemble.
Attablée face à l’Océan, à l’une ou l’autre des centaines de terrasses de café qui se succèdent le long de Playa de las Américas, j’arrive à occulter instantanément boutiques et fast-food trop bruyants. Le soleil, rarement absent, aide à supporter les désagréments de la surpopulation touristique ! Cette station balnéaire, la plus courue de Tenerife, dispose d’une hôtellerie équilibrée, de très bon confort pour les 3b et 4b qui se sont dotés de Spa aux lignes épurées, et époustouflants pour les 5b. Nous avons visité deux hôtels – le Bahia del Duque et le Villa Cortès – véritables resorts de loisirs, tous deux dans les brochures des spécialistes de l’Espagne et de Mundicolor en particulier. Ils se suffisent à eux-mêmes, à tel point qu’il n’est même plus utile d’en sortir !
Du balnéaire complété de découvertes authentiques
J’y enverrai volontiers mes clients réfractaires au tourisme de masse, pour couler quelques jours paisibles et ensoleillés. En leur suggérant une escapade à Santa Cruz, la capitale commerciale de l’île, et une journée de randonnée dans le parc national du Teide, dont le pic culmine à plus de 3 700 mètres. une excursion à Sans oublier une excursion à La Orotava, la plus ancienne cité de l’île aux venelles typiquement canariennes et une croisière en mer jusqu’à La Gomera, îlot satellite voisin. De quoi enrichir une semaine balnéaire basique avec des découvertes authentiques. Pour décider mes clients à découvrir Tenerife, je leur raconterai le spectacle inouï auquel j’ai assisté en plein océan. Les fonds attirent ici des groupes de baleines devenues sédentaires. On s’approche d’elles à moins de dix mètres. C’est un grand moment d’émotion, qui justifie à lui seul le voyage.
En revanche, il faut éviter de vendre cette destination autrement que comme un grand village-club, où il fait beau toute l’année, mais où l’on parle rarement français. Le shopping peut être aussi une bonne accroche, car on peut acheter du matériel électronique à rabais, Tenerife étant un port franc. Reste que la clientèle est surtout composée de seniors et de couples, et qu’il est donc délicat d’y envoyer tout le monde.
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