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Peine de mort en Indonésie : le Snav et le Seto écrivent au Ministre

Alors que le gouvernement indonésien a donné l'ordre le 23 avril de préparer les exécutions de dix condamnés à mort pour trafic de drogue, dont un Français, le Snav et le Seto ont adressé une lettre commune au  Ministre du Tourisme indonésien.

Le Snav et le Seto, comme le Quai d'Orsay montent au créneau, en espérant influer sur le sort de Serge Atlaoui, ce français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue. 

Une image touristique dégradée

Le 23 avril, "l'ordre a été donné de lancer les préparatifs" des exécutions, a déclaré à l'AFP le porte-parole du bureau du procureur général indonésien, Tony Spontana. Aucune date n'a cependant été fixée pour les exécutions et Serge Atlaoui, dans un revirement de dernière minute, ne figurait plus le 26 avril dans la liste des prochaines victimes sans qu'on soit pour autant fixé sur son sort.

Dans une lettre adressée à son homologue indonésien, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a dénoncé le fait que Serge Atlaoui n'a "pas bénéficié du plein exercice de ses droits", "du fait de graves dysfonctionnements de la justice indonésienne". Il a été victime d'un "traitement expéditif", et a été "condamné à mort par une décision qui comporte des affirmations erronées".

Dans leur courrier officiel au Ministre du tourisme indonésien, le Snav et le Seto attirent de même l'attention sur les conséquences dommageables qu'aurait cette exécution pour l'image du pays sur le marché des touristes français. "Nous souhaitons vous faire part, au nom de nos membres, de notre vive inquiétude quant à l'incidence sur le marché touristique de l'application de la peine de mort en Indonésie".

"Les professionnels français du tourisme sont très conscients du défi exceptionnel que représente le trafic de drogues pour le gouvernement indonésien", poursuit la lettre. "Mais les exécutions du 18 janvier dernier, après un moratoire de fait de quelques années, ont provoqué une très vive émotion dans les opinions publiques en France et en Europe, opinions opposées à la peine de mort".

Une demande d'intervention

"(…) l'image de l’Indonésie s'en trouve très fortement dégradée. L’Indonésie était perçue jusqu’alors comme une démocratie très accueillante et très attractive, avec un potentiel touristique en plein essor et de réelles ambitions dans ce domaine. (…) nous redoutons les fortes répercussions économiques que de nouvelles exécutions ne manqueront pas d'avoir sur le marché touristique pour la destination Indonésie"

Snav et Seto terminent leur courrier en demandant au ministre du tourisme indonésien son intervention "auprès du président de la République M. Jokowi Widodo pour qu’il renonce à signer les ordres d’exécutions et que l’Indonésie rejoigne ainsi les 143 pays ayant aboli la peine de mort ou appliquant un moratoire sur les exécutions".
 

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