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France : comment mieux exploiter le tourisme fluvial

Malgré le plus long réseau de voies navigables d’Europe, qui court sur 8501 kilomètres, la France n’exploite pas assez le potentiel économique du tourisme fluvial, selon la DGE.

A l’occasion d’une journée de réflexion autour de la thématique du tourisme fluvial à Paris, la Direction générale des entreprises (DGE), organisatrice de l’événement, a dévoilé les résultats d’une étude dont l’objectif est de mettre en lumière les bonnes pratiques à l’international. Objectif : proposer des recommandations opérationnelles aux opérateurs fluviaux en France, dans le but d’accroître ces activités économiques.

Actuellement, le tourisme fluvial représenterait tout de même un chiffre d'affaires de 500 millions d’euros annuel. Mais il pourrait être bien plus important, comme chez certains de nos voisins. Dans les régions bavaroises et autrichiennes traversées par le Danube, près de 240 paquebots fluviaux circulent en permanence. Grâce à un environnement soigné (gares fluviales équipées, piste cyclable, application pour trouver les logements et attractions proches…), la fréquentation est maximale. A tel point que les responsables locaux planchent désormais pour l’endiguer…

Augmenter les relations entre les acteurs

Si la France pourrait s’inspirer du Danube et de son travail sur le contenu, le Mékong, qui traverse 6 pays asiatiques, a été repéré par la DGE pour la qualité de la coopération des pays concernés. Sous l’appellation Mekong Tourism Coordinating Office, les six pays (Chine, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande et Vietnam) ont mis sur pied une stratégie touristique commune, repensée chaque année à l’occasion d’un Forum du Mékong, et dernièrement très axée sur le marketing participatif.

Autant de bonnes pratiques qui peuvent s’appliquer, avec des ajustements, aux problématiques françaises. Avec des escales sous-équipées, une offre vantant plutôt la prestation "bateau" que le territoire visité, une flotte de bateaux locatifs vieillissante ou encore une absence de promotion des destinations et des pratiques fluviales possibles, la France peut mieux faire pour mieux tirer profit de ses fleuves et rivières, selon la DGE.

L’étude a donc permis de dégager des recommandations applicables à la France. D’abord, la DGE estime que le périmètre de chaque opérateur doit être clarifié par les services de l’Etat. La règlementation des statuts des bateaux, les questions de domanialité, les contraintes environnementales… Une clarification du "qui fait quoi" paraît indispensable pour une meilleure diffusion de l’information. Un cadre opérationnel plus clair permettrait notamment de faciliter l’entrepreneuriat et l’innovation.

Un cluster fluvial au sein d’Atout France ?

La création d’un cluster fluvial au sein d’Atout France est aussi évoquée, notamment pour favoriser les projets innovants et collaboratifs. Dans le même esprit, la mise en place d’une structure d’accompagnement type incubateur permettrait de porter les entreprises innovantes, dans la perspective d’améliorer la "mise en tourisme" des destinations et des produits. Les professionnels du secteur pourraient aussi être mis en valeur via la création d’un label qualitatif garantissant les équipements des escales ou encore la création d’une marque fluviale sur le portail France.fr. Enfin, faire connaître l’offre fluviale pourrait passer par des événements d’ampleur nationale, comme la tenue d’une journée "Fleuves en fête" ou un concours des meilleurs escales de France.

En 2016, le tourisme fluvial en France a attiré 10 millions de passagers, engendrant la réservation de 2 millions de nuitées.

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