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Voyamar vise les 100 millions d’euros, et lorgne Maurice

Le tour-opérateur du groupe Marietton Développement veut atteindre un volume d’activité qui assure sa rentabilité annuelle.

« Voyamar boucle une très bonne année 2018, avec un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros et un EBITDA (résultat d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissement) de 5 millions d’euros », a assuré Laurent Abitbol, le président du groupe Marietton Développement – et donc de son TO – lors d’un déplacement en Croatie. « 2019 s’annonce encore plus radieux puisque, du 1er décembre au 31 mars, nous enregistrons une croissance de 35% des prises de commandes », a ajouté Aurélien Aufort, le directeur général de Voyamar.

Un succès que Laurent Abitbol explique avant tout par la gestion minutieuse du voyagiste, à contre-courant des pratiques observées dans l’industrie. « La gestion des coûts est stratégique : nous achetons bien, et nous vendons bien. Par exemple, nous faisons nos prix sans comparer ceux des autres. Brader un beau produit à l’ouverture des ventes, c’est le dévaloriser. Nous cassons les prix à 3 ou 4 jours du départ, mais jamais à la sortie de nos brochures, comme le font la plupart de nos concurrents qui perdent de l’argent. Je ne sais pas perdre », affirme Laurent Abitbol.

Photo du Naya Club Croatie
Pour atteindre ses objectifs, le voyagiste compte notamment sur son nouveau Naya Club, dans les environs de Dubrovnik, en Croatie.
© Voyamar

Un projet de Naya Club à l’Île Maurice

Le voyagiste n’affiche pourtant pas d’ambitions démesurées. « Pour un tour-opérateur comme Voyamar, 100 millions d’euros, c’est le chiffre d’affaires maximum afin de maintenir la rentabilité », détaille Laurent Abitbol. « Au-delà de ce palier, les coûts structurels de fonctionnement du TO deviennent difficilement maîtrisables », appuie Aurélien Aufort. Pour sa marque Naya Clubs, Voyamar estime par exemple avoir quasiment atteint la densité de produits qu’il lui faut. « Nous programmons neuf clubs cet été, et, dans l’idéal, nous ne dépasserons pas les dix clubs en brochure », illustre Aurélien Aufort.

Pour autant, le TO compte bien profiter au maximum des rapprochements rendus possibles par les différentes acquisitions du groupe Marietton Développement (Héliades, 50% du capital de Solea). « Nous sommes en discussion avec Sun Resorts pour, éventuellement, ouvrir un Naya Club sur l’Île Maurice », révèle Laurent Abitbol. Une nouveauté qui correspondrait plus à « une opportunité qu’à une stratégie », selon le dirigeant, qui se veut rassurant quant à l’indépendance de chaque marque. « Les Clubs Héliades ne deviendront pas des Naya Clubs. Nous allons mettre en commun certains services (administratifs, back-office, juridique, …) mais les marques resteront des entités à part entière, avec leurs propres équipes commerciales ». Par contre, les équipes de Voyamar, Héliades et Solea feront roadshows communs à compter de septembre prochain.

Si Voyamar pourrait bientôt atteindre son volume critique, le groupe Marietton Développement, lui, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « D’autres acquisitions sont dans les tuyaux… », conclut Laurent Abitbol.

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