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Volcan islandais : le scénario de 2010 est-il à craindre ?

L'Islande a abaissé hier son niveau d'alerte sur le volcan Bardarbunga, repassant à l'orange après une journée à l'échelon rouge. Si le risque d'éruption persiste, les conséquences devraient cependant être bien moindres qu'en 2010. Explications.

Une prochaine éruption du volcan islandais Bardarbunga, si elle se produit, ne devrait pas perturber le trafic aérien mondial.

Après une première petite éruption survenue le 24 août, une intense activité sismique persiste, avec plus de 700 secousses enregistrées dans la nuit de samedi à dimanche, dont deux séismes de magnitude 5,3 et 5,1, les plus puissants dans cette zone depuis 1996.

Mais le service météorologique ismandais (IMO), après avoir elevé le niveau d'alerte au rouge samedi et fait fermer l'espace aérien dans cette zone -les aéroports islandais restant néanmoins en activité-, est repassé hier à l'orange.

Une mesure de dernier recours

Les compagnies aériennes peuvent-elles pour autant être rassurées? Plusieurs informations le laissent penser.

Même si le Bardarbunga, qui est le plus grand volcan islandais, reste imprévisible, les nouvelles consignes publiées la semaine dernière par l'AESA, l'Agence européenne de sécurité aérienne, éloignent en effet le spectre du scenario catastrophe de 2010, quand  le nuage de cendres provoqué par l'éruption de Eyjafjallajökull avait entraîné l'annulation de 10 000 vols, clouant au sol quelque 8 millions de voyageurs.

L’AESA recommande en effet aux Etats européens de ne pas fermer leurs espaces aériens dès qu’un nuage de cendres volcaniques est susceptible d’y faire son apparition, sauf à proximité immédiate du volcan. "La fermeture de l’espace aérien doit être une mesure de dernier recours", souligne l’AESA, qui distingue trois niveaux de risques en fonction de la densité de cendres dans l’air, dont un seul – la zone rouge – justifie une interdiction de vol.

Le seuil critique relevé

L'agence s'appuie sur des données scientifiques qui ont évolué. Depuis 2010, on en sait un peu plus sur les risques réels représentés par les nuages de cendres volcaniques. Des essais ont ainsi été réalisés par Airbus et différents transporteurs.

Comme le rappelle un article des Echos, "le risque principal est que les microparticules de silice et de composés métalliques présents dans un nuage de cendres volcaniques provoquent une extinction des moteurs en vol. Ce risque n’a  pas disparu. Mais les campagnes d’essais ont permis de mieux apprécier le seuil acceptable de particules dans l’air".

En 2012, "les vols étaient suspendus au-delà de 2 milligrammes (mg) de cendres par mètre cube. Aujourd’hui, le seuil critique est fixé à 4 mg. Entre 2 et 4 mg, les vols peuvent se poursuivre, sous réserve d’une inspection quotidienne des appareils, en particulier des moteurs, trains d’atterrissage et commandes de vol. Ce genre de précaution s’applique déjà en cas de vent de sable".

Une météo favorable

Les conditions météorologiques concourent aussi à tempérer l'inquiétude. En ce début de semaine, l'arrivée d'une grosse dépression atlantique, avec des vents d'ouest-sud-ouest, éloigne en effet le risque d'un panache de cendres sur l'Europe de l'Ouest et du Sud. Celui-ci, s'il devait prendre de l'ampleur, serait en effet repoussé vers le Grand Nord.

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