Air France à la veille d’une réorganisation majeure
La compagnie prévoit, avec son plan Perform 2020, de supprimer la marque Air France sur le point à point ainsi que les lignes loisirs au profit de Hop ! et de Transavia.
La rentrée va être mouvementée chez Air France. Ce 4 septembre, la direction de la compagnie aérienne doit présenter son nouveau plan, baptisé Perform 2020, en comité central d'entreprise (CCE).
La compagnie se prépare à transférer une large partie de son activité à ses filiales Hop ! et Transavia d’ici à l’été 2015 dans l’espoir de réduire ses pertes sur le réseau moyen-courrier qui représente environ 40% de son activité.
Air France conserve la desserte de Paris-CDG
D’après Les Echos, la marque Air France ne conserverait que la desserte de Paris-CDG, avec les vols depuis et vers Marseille, Nice, Toulouse et les grandes capitales européennes.
Hop!, la filiale régionale, devrait être en charge de tous les vols à Paris-Orly et de toutes les liaisons transversales. Elle disposerait d’une vingtaine d’A320 supplémentaires à ses couleurs mais qui seraient exploitées avec des équipages d’Air France.
Transavia, elle, récupérerait toutes les lignes loisirs et les créneaux de vols Air France qui seront supprimés à Orly. Sa flotte devrait s’étoffer, passant de 14 à 21 Boeing 737-800.
"Aucun transfert" de personnel, de contrats de travail ou d'appareils
Cette réorganisation s’inspire directement des recommandations du rapport d’experts présidé par Lionel Guérin, PDG de Hop ! rendu le 30 juin. La direction, dans une lettre envoyée à ses salariés la semaine dernière, a promis qu’elle n'entraînerait "aucun transfert" de personnel, de contrats de travail ou d'appareils.
Mais les salariés sont inquiets. Le SNPL, notamment, devrait lancer un appel à la grève pour le mois de septembre. Le syndicat de pilotes, plutôt favorable aux grandes lignes de la réorganisation, s’inquiète des modalités de sa mise en œuvre.
Tensions avec les pilotes
Le SNPL demande que tous les appareils de plus de 110 sièges de Hop ! et les nouveaux appareils de Transavia soient pilotés par du personnel d’Air France et non par ceux des filiales, qui ont des contrats moins avantageux.
Le résultat serait la généralisation de conditions de travail et de rémunérations différentes pour des salariés travaillant pour une même marque, ce qui ne manquera pas d’engendrer de nouvelles tensions.
