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Fréquentation : les chiffres de la France font (toujours) débat

La DGCIS a publié le 11 août le bilan de la fréquentation touristique en France en 2013. Avec 84,7 millions de visiteurs étrangers, le pays reste numéro un mondial. Des chiffres qui, comme chaque année, alimentent la polémique.

Cocorico, la France est restée en 2013 le pays le plus visité au monde. Comme chaque été, le DGCIS (direction générale en charge des questions de compétitivité à Bercy) a publié le 11 août son bilan de la fréquentation touristique en France au cours de l’année passée. Selon ses calculs, 84,7 millions de touristes étrangers se sont rendus dans l’Hexagone en 2013, contre 83 millions l’année précédente.

Ces chiffres maintiennent donc la France sur la première marche du podium, devant les Etats-Unis et l'Espagne. Dans le détail, les Allemands ont été les plus nombreux à prendre le chemin de l’Hexagone (13 millions, +6,5%), suivis des Britanniques (12,6 millions, +3,4%). Hors d’Europe, la première clientèle vient des Etats-Unis (+5,8%), tandis que le marché chinois a progressé de 23,4% (1,7 million).

Une durée de séjour plus longue

Autre bonne nouvelle : les visiteurs étrangers ont également allongé la durée de leur séjour, qui a atteint 7,1 nuits en moyenne, contre 6,9 en 2012 (+2,5%). Cet allongement de la durée n’a toutefois pas toujours profité aux hôtels et autres hébergements payants, qui n'ont représenté en 2013 que 67,1% de l'ensemble des nuitées, contre 68% en 2012, et 69,6% en 2007.

Comme chaque année, ces chiffres de fréquentation alimentent cependant les critiques et la polémique. La charge la plus virulente est venue cette année du Comité pour la modernisation de l’hôtellerie et du tourisme français, dirigé par Marc Watkins, dont on connaît par ailleurs les critiques régulières à l’égard des institutions touristiques françaises.

Dans un texte publié le 12 août, il dénonce des "faux chiffres" et une opération de "désinformation, exagérant ou grimant la réalité", basée sur une méthodologie statistique "pour le moins restreinte". Selon lui, l’enquête de fréquentation réalisée auprès de 80 000 visiteurs étrangers chaque année est "certainement au point pour cerner les aspects qualitatifs des séjours touristiques (origines des touristes, motifs et durées de séjours, budgets, types d’hébergement, etc.)" mais pas pour chiffrer de manière précise le volume de touristes.

L'illusion que le tourisme fonctionne tout seul

Par ailleurs, les chiffres issus des enquêtes de fréquentation des hébergements marchands, réalisées par l’Insee, parce qu’ils reposent sur les déclarations des hébergeurs, seraient assez peu fiables, estime le Comité. Sans oublier, rappelle-t-il, qu’une part importante, mais pas forcément bien évaluée, des touristes ne sont qu’en transit en France.

"Cette image en trompe-l’œil, en conclut le Comité, empêche depuis des années toute compréhension du tourisme par les élus politiques, les médias et les Français eux-mêmes. Crise ou pas crise, le tourisme semble ainsi fonctionner tout seul, sans besoin de former, d’investir, de faire de la promotion à l’étranger, de moderniser l’offre et de se remettre en question" et "poussent les législateurs à pondre de nouvelles taxes".

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