Travaux forcés pour les touristes en Croatie
Les amateurs de sensations fortes pourraient prochainement profiter d’une initiative croate visant à offrir aux touristes un séjour de travaux forcés sur une île de l’Adriatique, ancien goulag pour les opposants au régime communiste de Tito.
« L’île de Goli Otok (nord) se prête au tourisme carcéral, et cela pourrait représenter une initiative nouvelle et attrayante », a expliqué à l’AFP, Josip Modric, auteur d’une étude sur ce sujet.
L’île rocheuse et hostile a été quasiment désertée après le démantèlement, à la fin des années 1980, du camp de détention installé ici. Selon l’étude, une fois sur l’île, les touristes-bagnards, devront volontairement accepter de se soumettre à des travaux forcés pour recevoir à la fin de leur séjour un certificat prouvant avoir « purgé leur peine ».
Josip Modric se plaît à préciser que, contrairement à ce qui se passait à l’époque communiste, les touristes ne seront pas battus. On peut s’interroger sur la pertinence de ce projet d’assez mauvais goût alors que la Croatie a accueilli plus de 8,3 millions de touristes lors des neuf premiers mois de l’année, un record depuis la proclamation de son indépendance en 1991.