Malgré des pertes colossales, Ryanair reste optimiste

« L’année 2020/2021 a été la plus difficile des 35 années d’existence de Ryanair. Le Covid-19 a vu le trafic s’écrouler presque du jour au lendemain, de 149 millions de passagers à juste 27,5 millions, nombre de gouvernements européens (…) ayant imposé des interdictions ou restrictions de vols et des confinements nationaux ». Le constat est laconique. La compagnie aérienne irlandaise Ryanair plonge dans le rouge. L’effondrement du trafic à cause de la pandémie ainsi que de mauvais choix au niveau de la couverture kérosène ont mis à mal ses finances. Pour autant, la compagnie irlandaise se veut optimiste pour la reprise.

Les pertes s’élèvent à 815 millions d’euros pour l’exercice se terminant le 31 mars. L’année dernière, la low cost avait annoncé un bénéfice de plus d’un milliard d’euros. Si on inclut les éléments exceptionnels et les pertes liées au kérosène, la perte monte à un milliard d’euros.

Dans son communiqué, la compagnie indique que son chiffre d’affaires a quant à lui chuté de 81%, à 1,64 milliard d’euros, sur un an. Le groupe, qui a supprimé plus de 3 000 emplois soit 15% de ses effectifs pour réduire ses coûts, rappelle que plusieurs compagnies européennes ont succombé face au choc économique de la pandémie à l’instar de Flybe, Level ou Germanwings.

Une forte reprise au second semestre, selon Ryanair 

Ryanair s’attend à ce que « la capacité intra-européenne de voyage aérien reste largement plus faible » dans les années à venir, ce qui peut créer des opportunités pour elle. « Nous sommes encouragés par la récente mise à disposition de plusieurs vaccins contre le Covid-19 et espérons que leur déploiement va faciliter la reprise du trafic aérien intra-européen et du tourisme cet été. Si comme c’est pour l’instant prévu, la plupart des Européens sont vaccinés d’ici septembre, nous pensons que nous pouvons espérer une forte reprise (…) au deuxième semestre de l’année en cours », poursuit Ryanair.

La compagnie s’attend pour l’instant à ce que le nombre de passagers transportés sur l’année se situe « dans le bas de notre fourchette de prévision de 80 à 120 millions » de personnes et estime que le scénario « probable pour l’année entière 2021/2022 est d’approcher l’équilibre financier ».

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