Ryanair ou « la culture de la provocation » selon les pilotes d’Air France
Le Syndicat des Pilotes d’Air France (SPAF) souhaite réagir aux propos récemment tenus par le PDG de Ryanair sur les aides accordées à Air France.
Il y a quelques jours, Ryanair a appelé la Commission européenne à stopper les aides publiques accordées à Air France, sauf si cette dernière cédait les très convoités créneaux de vols dans les aéroports de Paris et de Lyon. Le SPAF a tenu à réagir aux propos de Ryanair, « pour qui provocation est coutume ». En effet la low-cost avait durement égratigné la compagnie tricolore, critiquant la gestion de l’activité d’Air France. « Cette compagnie aérienne chroniquement inefficace a déjà reçu une aide monumentale de 7 milliards d’euros au total en 2020 et ne devrait ainsi plus recevoir de soutien supplémentaire du gouvernement » avait tancé vertement Ryanair dans un communiqué.
« Plutôt que de se faire plus royaliste que la reine et donner des leçons de citoyenneté et de responsabilité à la mode européenne, Ryanair ferait mieux de balayer devant sa porte. Non contente de s’abreuver elle-même de subventions de toutes sortes, cette low-cost n’a cessé depuis sa création de chercher à minimiser ses taxes et impôts et de surfer à la marge sur les législations des pays où elle est implantée », indique les pilotes par l’intermédiaire d’un communiqué.
Ryanair « malhonnête et provocatrice »
Enfonçant encore un peu plus le clou : « Son principe de fonctionnement est simple : essorer les salariés, les fournisseurs et payer le moins de charges et cotisations possible. Championne de la paupérisation, Ryanair prospère sur un modèle économique fait de sous-traitance sauvage, de chantage à l’emploi et à la desserte régionale. Elle est donc particulièrement malhonnête et provocatrice en se permettant de donner des leçons en termes d’éthique, de décence économique et de justice. »
En guise de conclusion le SPAF estime que faire écho « à la harangue de M. O’ Leary, aussi malvenue qu’incongrue, serait autoriser le pire et il est à souhaiter que les instances européennes sachent ne pas s’y laisser entrainer ».
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