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Recapitalisation d’Air France : Ryanair veut toujours plus de créneaux

La France et la Commission européenne négocient actuellement pour définir les nouvelles aides publiques pour la compagnie aérienne. Pas au goût de Ryanair.

Le mercredi 10 février, Ryanair a appelé la Commission européenne à rejeter les nouveaux projets d’aides d’État de la part du gouvernement français à Air France. « Cette compagnie aérienne chroniquement inefficace a déjà reçu une aide monumentale de 7 milliards d’euros au total en 2020 et ne devrait ainsi plus recevoir de soutien supplémentaire du gouvernement » tance vertement Ryanair dans un communiqué.

« Si un énorme sauvetage d’État illégal venait de nouveau à se produire », alors de réelles contreparties devront être appliquées afin de garantir « une concurrence loyale sur le marché français et de protéger les intérêts des consommateur français » poursuit la low cost irlandaise. Pourtant, Bruxelles pourrait se montrer ouverte à une recapitalisation, grâce à un processus complexe mais parfaitement légal, en échange de l’abandon par Air France de quelque 9000 « slots » à l’aéroport d’Orly.

Mais Ryanair plaide pour « l’abandon par Air France d’un nombre conséquent de ses créneaux de décollage et d’atterrissage dans des aéroports français majeurs » comme Paris Charles De Gaulle et Lyon en plus d’Orly. » Bien sûr, voyant son intérêt, la compagnie indique : « si un appel d’offres était lancé pour ces créneaux horaires, Ryanair est déjà en capacité de se positionner sur eux en partie ou en totalité. Ceci afin de proposer une souhaitable concurrence et une offre autre que celle d’Air France, permettant ainsi aux visiteurs et passagers français d’accéder à de bien meilleurs tarifs ».

L’ironie de Ryanair…

Cette décision est conforme à la position de Ryanair depuis le début de la crise, qui attaque systématiquement les compagnies aidées par une Etat. Mais entendre la compagnie irlandaise mettre en avant l’intérêt des consommateurs est bien ironique. Des clients de Ryanair ont rencontré des difficultés pour se faire rembourser leurs billets. On se souvient aussi de déclarations provocatrices de son patron, Mickael O’Leary, comme « on pourrait taxer les obèses, ils paieraient leur surpoids » ou « nous pourrions rendre payante l’utilisation des toilettes ».

Quant au modèle prôné par Ryanair, et par les low cost en général, il mise sur les prix bas et d’importants volumes, et sur des lignes qui peuvent souvent être effectuées en transport doux. Pas vraiment en accord avec le tourisme de demain et les nouvelles attentes de nombre de voyageurs. Ni avec les objectifs environnementaux auxquels se sont engagés les Etats européens.

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