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Ryanair ulcère les compagnies françaises et refuse la distanciation sociale

En pleine crise sanitaire et économique, Michael O’Leary le patron de Ryanair ne semble pas vouloir faire profil bas.

C’est un communiqué fort mais sans doute nécessaire que la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (Fnam) a partagé ce matin. Rappelant que « les compagnies françaises se sentent citoyennes et pleinement responsables tant sur le plan social qu’environnemental », la fédération exprime sa colère contre la pratique de certaines compagnies. Des compagnies « dont Ryanair, basées hors du territoire français, ne s’acquittant d’aucune fiscalité en France et faisant échapper à la moindre occasion leurs salariés aux règles sociales françaises, conçoivent la période prochaine de reprise du transport aérien comme une occasion de pratiquer délibérément des tarifs prédateurs à 1 euro ».

La fédération insiste sur le fait que tirer toujours plus les prix vers le bas impose de facto « un modèle social et environnemental désastreux aux dépens des compagnies françaises, de leurs salariés et du climat ».

C’est pourquoi la Fnam appelle les autorités françaises et européennes à mettre en place de manière urgente les conditions réglementaires en France et en Europe d’une concurrence équitable et vertueuse sur le plan environnemental et social. Et ce « afin que les compagnies qui s’astreignent à respecter les règles ne voient pas leurs efforts ainsi que ceux de leurs salariés ruinés au profit de compagnies guidées par la seule volonté d’imposer un modèle de prédation ».

Une distanciation sociale impossible selon le patron de Ryanair

Dans le même temps le patron de Ryanair, Michael O’Leary, a prévenu dans le Financial Times que la compagnie à bas coût irlandaise ne recommencera pas à voler si elle est tenue de garder ses sièges de milieu de rangée vides pour maintenir des distances de sécurité face au coronavirus.

Pour lui, si le gouvernement irlandais prévoit d’instaurer de telles règles, « soit il paie pour le siège du milieu, soit on ne volera pas ». Car « nous ne pouvons pas gagner d’argent avec un taux de remplissage de 66% ». Selon lui, laisser inoccupés les sièges médians ne garantit pas une distance suffisante. Donc « c’est une idée idiote qui ne mène à rien de toute façon », a ajouté le patron de Ryanair, qui ne semble pas avoir compris l’intérêt pour sa compagnie de faire évoluer son modèle…

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