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Accor : le chiffre d’affaires recule de 16% au premier trimestre

Lourdement impacté par la crise du coronavirus, le groupe Accor affirme avoir “les reins solides” pour traverser la tempête, en prenant des mesures drastiques.

Accor a réalisé un chiffre d’affaires de 768 millions d’euros au premier trimestre 2020, dévissant de 15,8% en données comparables. Ce recul atteint -17,5% pour HotelServices et -13,0% pour les Actifs Hôteliers. Le chiffre d’affaires des « nouvelles activités » est en repli de 13,8% à données comparables. Comme l’ensemble de l’industrie du tourisme, le groupe hôtelier subit avec la crise du coronavirus un choc brutal : les deux-tiers de ses hôtels sont actuellement fermés, soit 3100 sur 5000. L’impact sur le RevPar s’en ressent clairement, en baisse de 25,4% au niveau mondial. En France, le RevPAR ressort en baisse de 22,4% au cours du premier trimestre 2020. Cette baisse est similaire entre Paris (-22,3%) et la province (-22,4%).

Le confinement mis en place depuis le 17 mars a conduit à la fermeture temporaire de plus de 75% des hôtels Accor en France à ce jour. En Chine, berceau de l’épidémie, le RevPAR a chuté de -67,7% au cours du premier trimestre 2020. “L’épicentre de la pandémie est toujours impacté par le Covid-19, néanmoins des premiers signes d’amélioration sont visibles à travers la reprise des taux d’occupation, et de l’activité de restauration. Les prix moyens restent faibles puisque les chambres sont essentiellement utilisées par du personnel médical ou dédiées à des mesures de quarantaine”, détaille le groupe.

Chômage partiel massif et réduction des coûts

En dépit du contexte, Accor a poursuivi son développement à un “rythme soutenu”. Au premier trimestre, il a ouvert 58 nouveaux hôtels, soit près de 8000 chambres.

En dépit du cataclysme du Covid, Accor affirme “avoir les reins solides”. “Grâce à sa transformation récente, Accor bénéficie d’un bilan robuste qui permet sur les prochains trimestres d’absorber les conséquences économiques de cette crise », explique Sébastien Bazin, le PDG d’Accor. Le Groupe s’appuie notamment sur plus de 2,5 milliards d’euros de liquidités disponibles à fin mars 2020. Mais il a malgré tout été contraint de mettre en place des mesures d’économie drastiques. Du fait de la fermeture des hôtels, plus de 200 000 collaborateurs se sont retrouvés au chômage partiel ou sans emploi début avril à travers le monde. Le chômage partiel ou technique concernera ainsi 75% des effectifs des sièges dans le monde au deuxième trimestre, générant une réduction minimum de 60 millions d’euros des coûts centraux sur l’année 2020.  Des économies seront faites sur les investissements récurrents et les coûts opérationnels. Les embauches sont gelées. DUn fonds de solidarité de 70 millions d’euros a été créé pour venir en aide aux collaborateurs du groupe et à ses partenaires.

Pour le groupe, les mois d’avril et de mai s’annoncent comme “les plus difficiles de l’année”, « avec un taux d’occupation très faible et beaucoup d’incertitudes sur les dates et mesures de déconfinement comme sur le rythme de réouverture des frontières ».

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