Tourisme : l’Etat propose un prêt pour rembourser les avoirs

« La première solution naturelle, c’est le PGE, qui est la meilleure façon de gérer sa trésorerie », a expliqué en préambule Louis Margueritte, directeur de cabinet du ministre des PME Allain Griset, lors d’une visioconférence organisée par les Entreprises du Voyage (EdV). 

Si certains entreprises n’ont pas obtenu le feu vert de leur banque pour un Prêt garanti par l’Etat (PGE), il faut faire remonter l’information auprès du syndicat, a-t-il été rappelé.

« Le PGE n’est pas une subvention, c’est une dette », a bien confirmé Louis Margueritte. De fait, les PGE ne seront pas transformés en prêts participatifs. Par contre, il y a possibilité d’obtenir une deuxième année de différé de remboursement.

Jusqu’à 100 000 euros

En cas de refus de PGE, quelle solution de repli ? Un prêt direct de l’Etat, le PEPE, acronyme de Prêt exceptionnel participatif de l’Etat. « C’est un prêt direct de l’Etat pouvant aller jusqu’à 100 000 euros », ciblant les entreprises qui n’ont pas obtenu de PGE (voire celles pour lesquelles le PGE ne suffit pas). A priori, seules les sociétés de moins de 50 salariés sont éligibles.

Le remboursement est prévu sur 7 ans, avec un taux d’intérêt de 3,5%. Les PEPE est un dispositif qui est déjà opérationnel pour d’autres secteurs d’activité (agriculture, pêche, …). Le directeur de cabinet invite les entreprises du tourisme à déposer une demande de PEPE sans tarder, la procédure étant « quasi dématérialisée ». Pour plus d’information, rendez-vous sur cette plateforme.

Pour Valérie Boned, secrétaire général des EdV, c’est un dispositif qui peut aider les entreprises à « faire face au remboursement des avoirs ». « Le sujet des avoirs me semble être le plus important à régler dans les prochaines semaines », ajoute Louis Margueritte.

Afin d’éviter de nombreuses faillites, le gouvernement prévoit une clause de revoyure des aides fin août pour le secteur du tourisme.