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Swiss vise la rentabilité en 2004

Swiss, la nouvelle compagnie helvétique qui a pris la suite de Swissair et Crossair en avril dernier, prévoit une perte de 1 milliard de francs suisses cette année, avant d’atteindre l’équilibre en 2003.

Entre la France et la Suisse, la compagnie a transporté 40 000 passagers avec un taux d’occupation moyen de 60%. «Nous tablons sur un trafic de 450 000 passagers cette année», explique Yves Nanique, directeur général France de Swiss, qui assure pour l’instant des vols au départ de Paris-Roissy, Bordeaux, Toulouse, Marseille et Nice vers Zurich, Bâle et Genève. Elle envisage d’ouvrir l’été prochain une liaison Paris-Bâle, qui pourrait être assurée en partenariat avec Air France. A l’international, Swiss, qui dessert déjà 14 destinations vers l’Afrique, pourrait ajouter Kinshasa et Abidjan à son réseau. 

Concernant ses démêlés en France avec la compagnie Air Lib, qui cherche toujours à recouvrer une créance de 60 millions d’€ qu’elle détient sur l’ex-compagnie Swissair, André Dosé, PDG de Swiss International Airlines, maintient sa position. «Nous n’avons aucune responsabilité dans les montages financiers mis en place par Swissair». Tout en reconnaissant qu’Air Lib a effectivement obtenu le blocage de 10 millions d’€ sur les avoirs de Swiss au BSP France. A propos des procédures en cours activées par 60 salariés de Swissair France qui demandent la réintégration dans Swiss, la compagnie ne fait aucun commentaire.

 «Nous allons respecter notre business plan. Swiss devrait perdre 1 milliard de francs suisses cette année. 2003 devrait nous permettre de retrouver l’équilibre avant de dégager des bénéfices en 2004», assure André Dosé. Côté trafic, la compagnie prévoit de transporter 10 millions de passagers cette année, 14 millions en 2003 et 15 millions en 2004. Elle dessert 126 destinations dont 7 liaisons transatlantiques en codeshare avec American Airlines (Boston, New York-JFK, Newark, Washington, Chicago, Miami, Los Angeles). «Nous nous donnons douze mois pour intégrer l’alliance Oneworld», assure André Dosé. Ce délai devrait permettre à Swiss de conclure un partenariat avec British Airways, l’autre poids lourd de l’alliance. Jean-Baptiste Héguy   

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