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SNCF : un plan d’économies pour combler les pertes de la grève

Les pertes dues à la grève devraient approcher le milliard d’euros. Le nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, réfléchit déjà à un plan d’économies.

A peine arrivé aux commandes de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, son nouveau président-directeur général (PDG), est confronté à l’une des plus grandes grèves de l’histoire de l’entreprise. Si la grève a déjà coûté 850 millions d’euros au transporteur, cela ne devrait pas s’arrêter là : la somme devrait même approcher le milliard d’euros, selon les propos du dirigeant. Dans ce contexte, Jean-Pierre Farandou envisage de mener un nouveau plan d’économies et des cessions. Soucieux de ne pas braquer encore un peu plus ses employés, déjà mobilisés, il a néanmoins affirmé qu’il n’était pas question de supprimer des emplois « sur le terrain ».

« Pas d’impact sur l’emploi de production »

Devant un ensemble de journalistes, le dirigeant a expliqué que : « Les 600 millions d’euros de l’année dernière, (…) sont perdus », s’estimant incapable de calculer s’ils se traduiraient par une perte nette sur l’ensemble de l’exercice. En revanche, « on essaiera de rattraper » une partie des quelque 300 à 350 millions de pertes que devrait causer la grève cette année, a-t-il avancé.

A l’AFP, Jean-Pierre Farandou a dit avoir promis au conseil d’administration de la SNCF « d’arriver fin février avec une évaluation plus fine des éléments et avec un plan qui traite de la situation ». « Il y aura un plan d’économies (…) qui essaiera de redresser ce qui peut l’être », a-t-il affirmé, sans donner de précision sur son ampleur. « On pourra en parler, sachant que le budget était déjà serré. Mais je ne toucherai pas à l’emploi sur le terrain », a-t-il promis. « Il n’y aura pas d’impact sur l’emploi de production [non administratif] de ce plan pour faire face à la situation nouvelle, créée par la grève et son impact économique. »

L’objectif : l’équilibre économique

La SNCF s’est engagée à atteindre un « équilibre économique », c’est-à-dire qu’elle doit assurer le fonctionnement du système ferroviaire sans endettement supplémentaire, et ce avant 2022, en contrepartie de la reprise d’une bonne partie de la dette de SNCF Réseau par l’Etat.

Comme Bercy ne semble pas prêt à assouplir le calendrier pour cause de grève, il faut trouver des ressources supplémentaires, a exposé Jean-Pierre Farandou. Le patron de la SNCF envisage également des cessions, ce qui permettrait par la même occasion de développer des activités, a-t-il indiqué. Il se donne « trois-quatre mois » pour identifier les activités qui seront concernées, sachant que la question est rattachée au « contrat de performance » qui doit lier SNCF à l’État pour dix ans.

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