Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Sénégal, naissance d’un poids lourd

En décembre 1972, L’Écho touristique consacrait un dossier au pays. La Casamance et la Petite Côte étaient encore vierges. Nous avons comparé ce récit à deux reportages récents. De quoi mesurer le chemin parcouru.

Nombre d’arrivées dans les établissements d’hébergement : 51 000 durant les neuf premiers mois de l’année. Durée moyenne du séjour : 3,6 jours. Part des Français dans la fréquentation : 44 %. Lorsqu’en décembre 1972, Philippe Bourguignon, ex-PDG d’Euro Disney et du Club Med, alors pigiste pour L’Écho touristique, livre ces statistiques du tourisme sénégalais, le pays fait encore figure de Petit Poucet. Principale explication, écrit-il : « l’offre insuffisante d’hébergements ». Dakar, où se concentrent alors 450 des 550 chambres d’hôtel que compte le pays, reste le principal pôle d’attraction des visiteurs. Mais la dynamique du développement semble engagée. « Les projets en cours de réalisation, poursuit-il, porteront la capacité hôtelière de norme internationale du Sénégal à plus de 1 200 chambres dès le milieu de l’année 1973, à plus de 2 000 chambres d’ici 1976 » et « à 4 500 chambres en 1978-1979. » Principalement des grosses unités grâce auxquelles les autorités d’alors comptent encourager le tourisme balnéaire de masse, notamment sur la petite côte et en Casamance. C’est d’ailleurs dans cette région du sud du pays que le Club Med ouvre, en 1973, son village de Cap Skirring. Mais trente-six ans plus tard, la Casamance reste toujours plongée dans un certain anonymat, isolée par vingt ans de guérilla et pénalisée par un accident d’avion affrété par le Club Med en février 1992. À l’inverse, lit-on dans L’Écho touristique en décembre 2008, « Saly et la Petite Côte sont des valeurs sûres ». Un littoral grâce auquel le pays s’est construit une image de poids lourd du balnéaire.

%%HORSTEXTE:1%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique