Retards dûs à la neige : la DGAC accuse
La DGAC indique dans son rapport rendu au secrétaire d’Etat au transport que les conditions d’information et de traitement des passagers doivent être améliorées. Elle donne ses recommandations.
Coupable, avec des circonstances atténuantes. La Direction générale de l’Aviation civile a posé samedi dernier sur le bureau de Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat au Transport, le rapport d’enquête administrative qu’il avait demandé après les retards accumulés les 5 et 6 janvier à Roissy-CDG, suite à des chutes de neige. Les 2000 infortunés passagers qui ont passé la nuit dans les aérogares seront ainsi heureux de savoir que ces retards étaient dûs à de nombreuses opérations de dégivrage des avions, rendues compliquées par un vent tournant, imposant un changement de sens d’utilisation des pistes. De plus, à cause des systèmes de régulation, les plans de vols, valables seulement 40 minutes, ont été annulés automatiquement, rendant ainsi la situation encore plus ubuesque. Le retour à une capacité de 25 départs dans l’heure n’ayant été atteinte qu’à partir de 20 heures, certains passagers n’ont pas pu partir. « ADP et Air France ont assuré la prise en charge des passagers en souffrance, mais les conditions d’information et de traitement des passagers dans de telles situations doivent être améliorées », souligne le rapport.
La DGAC fait ainsi quelques recommandations très techniques pour éviter à l’avenir pareil fiasco. Outre la mise en place d’un poste de commandement spécial, le service administratif indique qu’une « procédure particulière de gestion des décollages en cas de crise et de maintien des plans de vol définie avec Eurocontrol », sera active dès cette semaine. Enfin, à plus long terme, la DGAC demande d’augmenter la capacité de dégivrage de CDG, d’améliorer la précision des prévisions météo et d’élaborer des scénarii prédéfinis de gestion des situations dégradées pour améliorer la réactivité du système. C’est le moins qu’il puisse être fait.
