Philippe Demonchy écarté de Selectour

Philippe Demonchy en est encore KO. Lors du conseil d'administration de Selectour du 8 février, après plusieurs mois d'hésitations, huit administrateurs sur douze (deux abstentions et deux contre, lui et Olivier Delaire) ont en effet refusé au fondateur du réseau la possibilité de diriger Selectour Finances et l'Alliance.T à l'issue de son mandat de président, qui prend fin le 31 mars. Arguant des statuts, le conseil d'administration a ainsi rappelé que c'était à Martine Granier, directrice générale, et au futur président, qu'incombera la direction de ces filiales, jugées stratégiques pour la pérennité de Selectour.

Selon nos informations, le conseil aurait proposé à Philippe Demonchy de prendre en charge la communication du réseau. Lequel, "perplexe", assure que "ni lui ni Olivier Delaire n'ont jamais fait l'objet d'aucune critique au cours des conseils d'administration précédents, ni d'un quelconque projet de remise en cause des mandats en question." Et de se demander "si ces huit personnes sont habilitées à prendre une décision qui relève de l'ensemble des agences actionnaires de la coopérative Selectour". Philippe Demonchy espère encore que la base se mobilisera en sa faveur et vient d'adresser un courrier en ce sens aux adhérents. Interrogés, certains évoquent toutefois un Philippe Demonchy "de plus en plus absent", ce qui faisait que "plus aucun dossier n'avançait". La bataille pourrait donc être très serrée…

Une crise qui le déstabilise pour quelques mois

Dans cette crise qui risque de le déstabiliser quelques mois, Philippe Demonchy ne sait pas encore s'il va briguer un nouveau mandat d'administrateur chez Selectour. "Ce n'était pas mon intention mais la donne a aujourd'hui changé." Candidat à la présidence du Snav, il hésite également sur ce sujet. "Je ne me considère plus en position d'aller solliciter une telle fonction auprès de mes pairs", conclut-il.