Pétra

Une petite promenade de 800 mètres à cheval, histoire de respecter la tradition, et nous voici enfin à l’entrée du Siq : un canyon de pierre rose long d’un kilomètre qu’il faut parcourir à pied. A chaque virage, on s’attend à découvrir le fameux Trésor. Différentes couches de rose, de jaune, de vert, de rouge, de bleu dessinent sur la roche d’étonnantes rayures bayadères où le feuillage des rares plantes endémiques prend des reflets bleutés. Mohamed nous montre, gravée dans la roche, la silhouette d’un homme conduisant une caravane de chameaux. Puis, au moment où on ne s’y attend plus, le Khazneh (le Trésor) apparaît dans l’échancrure du défilé, sublime de beauté ! Un tombeau de plus de 40 m de haut, sculpté dans la roche. Devant l’entrée, un policier du désert, bardé de sa cartouchière de cuir rouge, garde un chantier : des tombes viennent d’y être découvertes. Plus loin, c’est un chamelier perché sur sa monture et pendu à son téléphone portable. On joue de la flûte quelque part, une musique bédouine. Dans cet immense décor de théâtre à ciel ouvert, chaque sentier conduit à une surprise. En grimpant sur les hauteurs, on aperçoit de loin, le lieu de la prochaine étape : le Wadi Rum, LE désert, avec ses larges vallées sablonneuses, bordées de montagnes aux a-pics formidables, ses rochers auxquels l’érosion a donné la forme de champignons géants. Ce soir, le campement du capitaine nous attend pour un dîner sous les étoiles et une nuit sous l’épaisse tente berbère.