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On a testé le Norwegian Bliss, le nouveau paquebot de NCL

La compagnie de croisières américaine, peu implantée sur le marché français, a inauguré son seizième paquebot. Tour d’horizon de ses forces, et de ses faiblesses.

Près de quatre ans après la signature du contrat avec le chantier naval allemand de Meyer Werft, le Norwegian Bliss a enfin réalisé sa première croisière, entre le port de Brême (Allemagne) et Southampton. 2000 agents de voyages et journalistes venus du monde entier ont pu découvrir le navire, qui poursuivra son voyage inaugural en marquant escale à New-York (4 mai), Miami (8 mai), Los Angeles (25 mai) avant d’être officiellement baptisé à Seattle (30 mai).

La tournée inaugurale du Norwegian Bliss prouve que Norwegian Cruise Line (NCL) est bien plus présente de l’autre côté de l’Atlantique qu’en Europe, malgré la progression de certains marchés (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne). Le navire, d’une capacité de 2043 cabines sur 20 ponts sera le plus gros à parcourir les eaux de l’Alaska, dès le 2 juin 2018.

#1 Les cabines

Réparties en cinq catégories, les cabines standards offrent un confort marin de qualité, notamment les salles de bain, plutôt spacieuses pour un paquebot de cette taille. Malgré un manque de lumière, le mobilier moderne met bien en valeur les unités, dont la plupart disposent d’un balcon ou d’une vue sur l’océan. A noter : le Norwegian Bliss accueille 82 cabines « studios », destinées aux voyageurs seuls. Enfin, la compagnie dispose aussi d’un espace plus luxueux, The Haven, qui compte environ 70 suites.

Les cabines séduisent notamment par le mobilier moderne.
© Norwegian Cruise Line

#2 La restauration

NCL veut faire de l’expérience culinaire à bord un élément différenciant par rapport à ses concurrents. Et la gastronomie est clairement le point fort du Norwegian Bliss. Avec 16 possibilités de restauration thématiques (restaurants mexicains, français, italiens, japonais, …) non-inclus dans la formule Premium all-inclusive calibrée pour les marchés européens, les cuisiniers du navire ne chôment pas. Les restaurants inclus servent aussi des plats de grande qualité, y compris le Garden Café, où se trouvent le buffet libre, et ses 668 sièges de capacité.

La gastronomie servie à bord est incontestablement le point fort du Norwegian Bliss.
© Florian De Paola

#3 Les activités

Contrairement à certains paquebots concurrents, le Norwegian Bliss propose un choix de loisirs relativement resserrée. Bien sûr, la piste de karting électriques située sur le pont 19 – une première en mer – détonne. Compter 5 dollars pour réaliser une dizaine de tours de pistes. Au sommet du bateau, les passagers pourront se livrer à une bataille spatiale dans le Laser Tag richement décoré. Hormis ces deux activités, le Norwegian Bliss accueille les divertissements habituels des bateaux de croisières (casino, toboggans aquatiques, clubs enfants et adolescents, discothèque, une vingtaine de bars, un spa, …). C’est la comédie musicale Jersey Boys qui sera l’un des spectacles principaux de la première croisière du Bliss, ainsi que le spectacle Happy Hour Prohibition.

Le paquebot est le premier à disposer de sa propre piste de karting.
© Florian De Paola

Un navire qui intéressera les Français ?

Etant donnée la présence commerciale confidentielle de NCL en France, la clientèle française pour le Norwegian Bliss intéresse-t-elle vraiment la compagnie ? En effet, seuls des croisiéristes anglophones trouveront leurs marques à bord, même si les menus des restaurants ou les journaux de bord sont traduits en français. Mais le personnel, les consignes de sécurité et autres messages du capitaine du navire sont exclusivement anglophones.

Si la gastronomie ravira les clients hexagonaux, il est difficile d’évaluer combien d’entre eux seront prêts à rejoindre le navire pour sillonner l’Alaska, ou les Caraïbes, dans lesquels il sera positionné l’hiver prochain. D’autant plus que le peu d’efforts commerciaux entrepris par NCL pour séduire le marché français semble insuffisant pour lui donner une place conséquente aux côtés d’autres grandes compagnies de croisières européennes. A noter néanmoins une attention : la compagnie offre aux agents de voyages français une commission supplémentaire de 60 euros pour toute réservation effectuée entre le 19 avril et le 17 mai, pour toute croisière de 5 jours et plus (itinéraires 2018, 2019 et 2020).

© Florian De Paola

NCL, qui positionnera tout de même 5 navires en Europe cet été, profitera peut-être de la livraison des bateaux de la classe Leonardo (2022, 2023, 2024, 2025) pour intensifier ses investissements sur le marché français.

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