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On a testé Le Champlain de la compagnie Ponant

L’Echo Touristique a testé le nouveau fleuron de la compagnie française, tout juste sorti des chantiers, lors d’une récente mini-croisière en Norvège au départ de Bergen.

Après Le Lapérouse cet été, c’est au tour du Champlain de prendre la mer, deuxième des six Ponant Explorers commandés d’ici 2020 par la compagnie française de croisières 5*. Avec sa coque bleue marine foncée zébrée de blanc, ce silencieux paquebot aux allures de yacht de luxe peut accueillir jusqu’à 188 passagers dans ses 92 cabines. Amené à naviguer sur les eaux chaudes du globe, Le Champlain est particulièrement ouvert sur l’extérieur. Il est aussi très compact, quelques pas suffisent pour rejoindre les différents espaces intérieurs : le grand salon, lieu des cocktails et soirées, la salle de restaurant en « free seating », le lobby, le théâtre, le très intimiste salon d’observation, la galerie photo servant aussi pour les conférences et le spa.

Les points positifs

La décoration

Ponant collaborant avec Jean-Philippe Nuel, qui a décoré quelques-uns des plus beaux hôtels et palaces de la planète, le Champlain se donne des allures de boutique-hôtel en mer. Sa décoration élégante renvoie à un art de vivre à la française. Sans bling-bling, elle se caractérise par une utilisation de bois clairs, du cuir, de tissus au couleurs pastels, de détails graphiques dans les moquettes, d’œuvres d’art mettant en valeur les matières… Une touche ethnique dans les objets disposés dans les cabines et espaces communs rappellent les civilisations approchées par la mer. De très graphiques photographies de Véronique Durruty accrochées dans les coursives et au Salon Photo font, elles, le lien entre le bateau et la nature découverte lors des croisières expédition.

Les cabines

Véritables cocons, les cabines sont bien équipées en rangements et services (peignoir, coffre-fort, mini-bar, cafetière, prises USB, TV écran plat avec programme de divertissement…). Elles gagnent en superficie à mesure que l’on s’élève du pont 3 au pont 6, variant de 17m2 pour les standards à 45m2 pour la suite armateur avec son bain à remous sur le balcon. Certaines cabines peuvent accueillir 4 personnes, un sofa se transformant en second couchage. Disposant d’une paroi coulissante sur la chambre comme dans certains hôtels, la salle de bain est dotée d’une douche ou d’une baignoire selon les catégories, et de WC séparés.

© Stéphane Jaladis

Le Blue Eye

Situé à 3 mètres sous la ligne de flottaison, le Blue Eye, salon sous-marin multi-sensoriel, est une première mondiale. C’est à l’imagination de l’architecte de la mer Jacques Rougerie que l’on doit cette œuvre originale digne de « 20 000 lieux sous les mers » ou de « Pinocchio », les deux hublots d’observation (composés de 19 couches de verre !) évoquent les yeux d’une baleine tout comme ce décor tout en rondeur ses fanons. Des écrans diffusent les images prises par les caméras d’étrave qui filment régulièrement les dauphins jouant avec la proue du navire. La lumière bleutée et une musique planante achèvent de composer cette atmosphère sub-aquatique à apprécier allongé dans l’un des sièges « corail ». Un moment de déconnexion où le visiteur perd rapidement toute notion du temps.

La « french touch »

En tant que compagnie de luxe, Ponant fait rayonner l’art de vivre à la française sur toutes les mers du globe. Cela passe par le personnel francophone à bord mais aussi par la décoration élégante du navire, la table gastronomique supervisée par Ducasse Conseil, le service stylé, des produits réputés (macarons Ladurée, amenities Hermès, champagne Veuve Clicquot…), des vins de grands crus…

© Stéphane Jaladis

Les points négatifs

L’anglais à bord

Si le personnel français est important (avec les officiers, cuisiniers, pâtissiers, sommeliers, maître d’hôtel, hôtesses, directeur de croisière, masseuses…), une autre partie vient des Philippines comme les serveurs et cabiniers dont le français est approximatif. Le service à bord est toutefois impeccable, ce personnel permettant aussi de répondre en anglais à la clientèle internationale présente à bord du navire.

Les extras payants

Malgré des tarifs élevés, à partir de 3 000€/pers. pour la croisière d’une semaine en cabine standard sans les vols, tout n’est pas inclus à bord. Certaines excursions peuvent être payantes mais aussi les grands vins, les soins au spa et la blanchisserie sans oublier l’accès au wifi dont le coût n’est pas anodin pour les croisiéristes ayant du mal à déconnecter.

© Stéphane Jaladis

Difficile de trouver des points négatifs sur le Champlain tant Ponant essaye de tendre vers une excellence à la française à bord de ses navires tout en offrant les services inhérents à une compagnies de luxe internationale. L’impression de naviguer sur un yacht privé, la cuisine inventive et la décoration « humble » de Jean-Philippe Nuel font que l’on quitte à regret Le Champlain avec l’envie de ré-embarquer au plus vite.

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