Net Trans gagne la confiance des agences

Les agences de voyages passent à côté de 40% à 50% des commissions hôtelières qui leur sont pourtant dues. Telles sont les estimations de Net Trans, une société norvégienne qui promet de les aider à récupérer les impayés auprès des hôteliers. L’entreprise ne demande pas de frais d’entrée, mais 1,20€ par nuitée commissionnable confirmée, réservée via Amadeus. A noter qu’elle peut traquer les seuls dossiers pour lesquels l’agence possède une trace informatique : via son GDS, la centrale Pegasus ou encore son système de gestion.

Né en 1999, NetTrans recouvre, pour le compte de 6500 agences dans 80 pays, 50 millions d’euros de commissions hôtelières par an. Carlson Wagonlit Travel, HRG, BCD Travel et Opodo comptent parmi ses grands comptes européens. Afin d’augmenter ses parts de marché en France, la société a ouvert un bureau français il y a un an. Depuis, Laurence Andorka Fouquet, directrice commerciale en poste à Paris, a conclu des accords avec une cinquantaine d’agences (représentant 150 points de vente), principalement des indépendants. TourCom a également signé, laissant à ses adhérents la décision finale. Au total, Net Trans a un portefeuille de 600 points de vente utilisatrices dans notre pays.

Son accord avec Amadeus, qui développe fortement son inventaire hôtelier, l’aide à poursuivre sa percée. Mais la concurrence est rude, très rude. Les centrales de réservations hôtelières comme Transhotel et Chase International garantissent les commissions : elles accordent des prix nets, ou bien versent aux hôtels leurs dus déductions faites des 8 à 10%, que les agences empochent donc à la source. Selon Martin Jogensen, son DG de passage cette semaine à Paris, Net Trans apporte toutefois une valeur ajoutée supplémentaire : les données consolidées, qui peuvent être utiles pour des négociations avec des chaînes.

Net Trans affiche un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros en 2007 (contre 2,1 M€ en 2006).