Lyon-Saint-Exupéry court après son intermodalité

Depuis l’ouverture de la gare TGV en 1994, la correspondance fer-air sur le site de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry  n’a jamais fonctionné. 10% seulement des 326 700 passagers qui utilisent la gare – 45 TGV au départ, 37 à l’arrivée et une vingtaine de villes desservies dont Paris – prennent l’avion dans la foulée. Un chiffre dérisoire qui correspond à moins de 1% du trafic aérien global (6,2 millions en 2004) de l’aéroport. 
Pour mettre en avant les connexions existantes entre le train et l’avion, la SNCF, Air France, la CCI qui gère l’aéroport, l’office de tourisme de Valence et la société Qpark qui exploite le parking de la gare de Valence, mènent actuellement une offre promotionnelle  sur le réseau Valence/Lyon-Saint-Exupéry. Plus de 30 connexions (dont 15 en aller/retour journée) entre les 3 TGV quotidiens et les vols d’Air France sont concernées par cette opération, qui offre 50% de réduction sur le parking de la gare de Valence, un accueil personnalisé dans la gare TGV de Lyon-Saint-Exupéry et la gratuité du service de portage de bagages.  Selon Bernard Chaffanges, directeur de l’aéroport, ce premier partenariat entre Air France et la SNCF sur la plate-forme aéroportuaire de Lyon-Saint-Exupéry pourrait à l’avenir déboucher sur une concertation dans la mise en place des horaires entre TGV et avions.
A l’avenir, deux projets permettraient de développer fortement l’intermodalité de l’aéroport : la desserte vers Marseille et Montpellier à raison de 3 TGV quotidiens, actuellement à l’étude par la SNCF, et le retour, bien engagé (les discussions entre aéroport et compagnie aérienne en sont au stade de la tarification) du vol Lyon/New-York, opéré par Air France au prochain printemps.