Locations type Airbnb : comme Paris, Marseille limite à 90 jours
La ville de Marseille limite désormais à 90 jours la location des résidences principales en meublés touristiques type Airbnb.
La ville de Marseille « durcit encore le ton » contre les locations saisonnières en limitant à 90 jours la possibilité de louer sa résidence principale à des fins touristiques, comme la loi l’y autorise désormais, annonce-t-elle lundi dans un communiqué. Jusqu’à présent, la location était possible 120 jours par an au maximum.
En cas de dépassement du seuil des 90 jours, les contrevenants s’exposent à une amende de 15 000 euros. Et ce, en vertu d’une loi votée le 19 novembre donnant aux communes de nouveaux outils pour lutter contre l’explosion des meublés touristiques de type Airbnb.
Explosion des locations saisonnières
« J’ai toujours dit qu’à Marseille, nous aurons la réglementation la plus stricte et la plus forte de France pour lutter contre les meublés de tourisme. Avec cette nouvelle mesure, nous franchissons une étape supplémentaire et nous nous en rapprochons », explique le maire divers gauche Benoît Payan, cité dans le communiqué.
Dans certains quartiers, l’explosion des locations courtes durées type Airbnb crée des tensions, notamment dans le célèbre quartier du Panier, face à la crise du logement. Marseille a donc décidé d’encadrer le secteur avec différentes mesures : taxe de séjour, obligation de changement d’usage pour les résidences secondaires, suppression des annonces non conformes, lutte contre les boîtes à clé.
D’autres villes de France corsent également leur réglementation. Depuis le mois de janvier 2026, la ville de Paris limite à 90 jours la location de meublés touristiques pour les résidence principales. Et la capitale lutte aussi contre les boîtes à clé dans l’espace public.
Airbnb réagit
La plateforme a partagé à L’Echo touristique sa réaction, dont nous partageons des extraits. « Nous regrettons la dimension purement politique de cette mesure de diversion, déclare ainsi Clément Eulry, directeur général de Airbnb France et Belgique. Limiter la fréquence à laquelle les Marseillais peuvent louer leur résidence principale ne résoudra pas la tension du logement. Avec cette décision, la mairie pénalise des familles qui comptent sur ces revenus pour améliorer leur pouvoir d’achat, et les commerces locaux pour qui le tourisme est essentiel. » Dans la cité phocéenne, près de 9 annonces sur 10 sont des chambres chez l’habitant ou des logements loués moins de 120 jours d’après Airbnb (données 2023).
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