Les TO leaders à la peine
Les voyagistes sont restés en panne de rentabilité en 2013 malgré une croissance souvent volontairement contractée et une réduction des coûts de production. Cette stratégie portera-t-elle enfin ses fruits en 2014 ?
%%HORSTEXTE:2%%
L'état de santé financière des tour-opérateurs français est resté critique au cours de l'exercice 2012-2013. Les bilans des 50 premières entreprises de tourisme, que L'Écho touristique présente en exclusivité, en attestent*. Les effets de la crise économique et l'onde de choc, durable, du Printemps arabe ont continué de mettre à mal les trésoreries. L'étude annuelle Seto/KPMG sur les ratios d'exploitation et les ratios bilanciels du tour-opérating l'a confirmé : pour la troisième année consécutive, la marge d'exploitation (EBIT) du secteur s'est affichée négative, à -1,2% (soit une perte d'exploitation moyenne de 15 E par passager). C'est mieux qu'en 2012 (-1,8% ) et prouve le bien-fondé des efforts consentis sur les coûts de production avec un ajustement drastique des capacités, notamment dans les pays à risques. En contractant volontairement leur chiffre d'affaires, les TO ont – un peu – mieux préservé leurs marges. Mais ils sont aussi arrivés au bout d'un processus.
Nouveaux plans sociaux en vue
Car les coûts de structure (les charges fixes comme loyers et salaires), même s'ils ont été contenus voire restreints (avec plans sociaux et déménagements chez TUI France, Thomas Cook ou encore Fram), ont continué de peser, les revenus ayant diminué bien plus vite. Si l'activité continue de baisser, « il y aura forcément à l'avenir de nouveaux ajustements de la masse salariale », prédisait au printemps dernier René-Marc Chikli, président du Seto. Thomas Cook France vient de s'y résoudre. Après un hiver en recul, la saison d'été 2014 et l'hiver à suivre seront donc décisifs pour un retour impératif de la croissance, gage d'une rentabilité désormais vitale pour de nombreux opérateurs.
%%HORSTEXTE:1%%
