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Les jeunes patrons ont les pieds sur terre

Selon une enquête de l’APS, les nouveaux entrepreneurs du tourisme prônent la rigueur et la détermination.

Soucieuse de favoriser la création d’entreprises dans le tourisme et de faciliter la transmission entre générations, l’Association professionnelle de solidarité du tourisme (APS) organisait, le 9 mai, le Forum des nouveaux et futurs entrepreneurs du tourisme. L’occasion de dévoiler une enquête sur les attentes des jeunes créateurs (qui se sont engagés dans le métier entre 2002 et 2005), réalisée auprès d’une centaine de patrons.

La moitié juge leurs études mal adaptées à la réalité

Première tendance : les nouveaux entrepreneurs du tourisme ont en moyenne entre 30 et 40 ans (pour 41 % d’entre eux), avec une forte poussée des plus jeunes (moins de 30 ans) qui représentent 20 % des créateurs en 2006 contre seulement 4,5 % en 2002. Ce rajeunissement serait lié à la difficulté croissante de trouver un emploi de salarié, aux mesures d’assouplissement pour créer une entreprise et à la montée en puissance des sociétés liées à Internet.

La poussée du Web explique par ailleurs l’arrivée de jeunes entrepreneurs issus du monde de l’informatique et des nouvelles technologies. Pour autant, la filière BTS tourisme continue à alimenter le gros du bataillon, 35 % des créateurs ayant auparavant occupé un poste d’agent de voyages ou de cadre dans le tourisme et 16 % étant titulaires d’un BTS tourisme (contre 11 % en 2002). A noter que la moitié des personnes interrogées considère que leurs études (qu’il s’agisse d’un BTS ou d’un autre diplôme) n’étaient pas adaptées au métier, évoquant une formation trop généraliste, pas assez pratique ou décalée de la réalité.

Des démarches complexes et trop de charges

Autre constat important : les nouveaux entrepreneurs ont les pieds sur terre. Tous partagent le sentiment que la profession vit une époque charnière, qui exige une remise en cause et qui doit évoluer vers plus de professionnalisme, d’où la nécessité de bien étudier le marché et de s’armer de patience avant de se lancer. Le métier est en voie de professionnalisation depuis que les patrons historiques ont laissé place à la nouvelle génération, commente plusieurs interviewés.

Enfin, chacun s’accorde à dénoncer la difficulté de créer son entreprise (78 %), mettant en avant des démarches lourdes et complexes, mais aussi trop de charges ou de taxes. Bref, il existe un réel décalage entre la volonté d’aider à la création et la réalité du terrain, regrettent les nouveaux patrons, qui aimeraient par ailleurs que les instances professionnelles règlent au plus vite trois dossiers majeurs : la responsabilité des agences, la lutte contre le paracommercialisme et les problèmes de commissions.

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