Les Entreprises du Voyage créent une commission « Digital et innovation »

Par Linda Lainé Le Avr 16, 2019

C’est en fait une renaissance : les EdV ont décidé de réactiver la commission baptisée autrefois « Internet ». Dans quel objectif ? La réponse de Benoît Crespin.

Les Assemblées générales 2019 des Entreprises du Voyage (EdV) et de l’APST ont eu lieu ce mardi 16 avril, au Pavillon Gabriel de Paris. Jean-Pierre Mas, président des EdV, a commencé son allocation par un vœu, au lendemain de l’incendie de Notre-Dame de Paris. « Il a fallu deux siècles pour construire Notre-Dame de Paris, je suis sûr qu’il faudra beaucoup moins pour la reconstruire », soit 10 à 20 ans selon de premières estimations. La matinée s’est poursuivie avec un bilan de l’année, et un focus intéressant sur les différentes commissions créées au sein du syndicat.

Accompagner la transformation digitale des pros

Cette année est marquée par la création de la commission « Digital et innovation », que préside Benoît Crespin, nommé fin 2017 directeur en France d’eDreams Odigeo (Go Voyages, Opodo, eDreams, Liligo). « L’initiative de cette commission a été portée par Jean-Pierre (Mas). Des acteurs sont online, d’autres offline, et des acteurs qui aident les acteurs plus classiques à se digitaliser », a rappelé en préambule Benoît Crespin. D’où l’idée de créer une structure capable de réunir tous les acteurs des Entreprises du Voyage, mais aussi des non-adhérents comme des start-up.

La deuxième ambition de la commission, c’est d’être « utile » pour tous les professionnels. Comment ? En répondant à des questions concrètes : accompagner dans l’achat de mots-clés sur Google, partager des expériences et des best practices… « Nous avons aussi des problématiques communes que nous allons devoir défendre en utilisant le levier des Entreprises du Voyage. Cette commission, c’est aussi la vôtre. » Une structure qui a existé pendant quelques années à compter de 2005, sous le vocable de commission Internet, présidée par Frédéric Vanhoutte, l’éditeur de L’Echo touristique.

L’actualité 2019 des EdV passe également par les sept autres commissions, qui vont plancher sur différents chantiers : le nouveau contrat avec la SNCF (l’actuel se terminant en fin d’année), la fusion des branches relatives aux conventions (agences, guides accompagnateurs et guide-interprètes de la région parisienne), les conséquences juridiques du Brexit, lata, le réceptif…

Des bénéfices depuis 2013

Olivier Abergel, le trésorier des EdV, a aujourd’hui ouvert les comptes du syndicat, en plénière. « Les résultats sont largement positifs », avec 146 917 euros d’excédent en 2018, a-t-il précisé. A partir de 2013, les chiffres montrent un « retournement de la structure du bilan », a-t-il commenté. Auparavant, sur les exercices 2011 et 2012, le syndicat affichait des pertes.

S’agissant de 2019, le syndicat prévoit un montant stable de cotisations (à hauteur de 1,2M€), et une très légère baisse des charges, pour un résultat net conservateur de 62 000 euros.

Les EdV rassemblent 1628 membres actifs (3638 points de vente), contre 1306 en 2013. « Votre enjeu, vous les entreprises, c’est d’être encore sur le marché dans 10 ans », en tant qu’intermédiaires, a souligné Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage (EdV). « Le nôtre, en tant qu’organisation, c’est de répondre à vos attentes et de vous accompagner. Nous sommes proches de vous. »

L’année 2019 se présente sous des vents plutôt favorables, a ajouté Valérie Boned : l’activité de distribution progresse de 4,5% en nombre de passagers au niveau des départs (+4,5% au printemps en termes de réservations).