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L’édito de Dominique Gobert : il faut rêver grand

Encore une semaine que l’on aimerait oublier, comme toute cette saleté d’année 2020. Bonne nouvelle peut-être à l’heure où j’écris, les Etats-Unis devraient enfin connaître un nouveau Président moins improbable que le précédent. Pour le reste…

C’est pas terrible. Ainsi que je le laissais entendre depuis quelques semaines, nos entreprises du voyage connaissent des difficultés grandissantes. Malgré les aides financières, beaucoup commencent à remplir les officines de Pôle Emploi.

J’avoue avoir éprouvé une certaine tristesse en dialoguant récemment avec Emmanuel Foiry, lequel a contribué à la relance de Kuoni France, et investi dans ce qui est devenu Travel Lab. Lui qui s’est entouré d’une équipe brillante et performante, se voit contraint de licencier afin de sauver des emplois. Mais il le fait honnêtement, parce qu’il ne peut rien faire d’autre. Comme Nicolas Brumelot (MisterFly) et ce n’est hélas pas fini. En revanche, je ne reviendrai pas sur le cas de TUI France ou même de FTI Voyages, lesquels ont quand même touché un sacré paquet de monnaie pour survivre.

Mais chacun jugera…

L’APST, dont la situation est tendue, certes, mais qui se débat avec vigueur pour sauver la situation. Est-il vraiment raisonnable de répandre toutes ces rumeurs dans des temps difficiles, alors qu’un soutien de l’ensemble des acteurs de la profession serait sûrement plus constructif ?

Dominique Gobert, éditorialiste

Là encore, je pose la question et, une fois de plus, chacun jugera…

Et puis, une note positive, parce qu’il n’est pas question de jeter l’éponge face à une situation qui nous dépasse tous.

Malgré le confinage, le couvre-feu, le virus, le futur Davos du Tourisme qui devait se tenir ces derniers jours à Evora au Portugal s’est transformé, en quelques jours, en une formidable vidéo-conférence internationale sur l’avenir du tourisme, A World For Travel.

Puisque le monde du tourisme est l’un, si ce n’est le principal secteur économique décimé par la crise sanitaire, c’est l’occasion, l’opportunité de réfléchir aux changements profonds qui assureront sa renaissance.

Parmi la multitude d’intervenants, venus de tous les pays du monde, j’ai retenu l’intervention de Mike Horn, cet aventurier explorateur, habitué à survivre en toutes circonstances. « Vivre, c’est une mentalité », a-t-il expliqué. Et pour vivre, « il faut rêver grand ».

Tellement vrai.

Et, même si on me taxe de favoritisme, mais je m’en tape, l’intervention de notre secrétaire d’Etat au Tourisme à nous qu’on a, Jean-Baptiste Lemoyne. C’est la première fois que j’entends, dans notre pays, un politique qui a le courage (et l’honnêteté) de dire que « le tourisme a toujours été considéré », de la part des gouvernants « comme une activité folklorique » (sic) ! « Mais tout ceci est fini : dorénavant, c’est un secteur privilégié, pour lequel nous allons consacrer une grande part de notre attention. Il faut repenser le tourisme, tous ensembles, politiques comme privés, parce que le secteur est énorme et tellement source de richesses ». N’oublions pas qu’à travers le tourisme des centaines d’activités sont en jeu, tels les taxis, les transporteurs, les restaurateurs, les producteurs alimentaires et j’en oublie.

Et, comme je le disais un peu plus haut, si tous ensemble nous nous y mettons, on ne peut que réussir, parce que, nous aussi, on aime rêver grand !

Amen.

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